(VOVWORLD) - Le Premier ministre du Qatar, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, a averti le 31 juillet que l'assassinat du leader du Hamas, Ismail Haniyeh, pourrait compromettre les efforts de cessez-le-feu à Gaza.
Le ministère syrien des Affaires étrangères a condamné cet assassinat, mettant en garde contre le risque d'escalade régionale. Les Houthis au Yémen ont qualifié cet acte de criminel et de violation flagrante des lois internationales et des valeurs morales.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a également condamné l'assassinat de Haniyeh le 31 juillet. Le président iranien, MasoudPezeshkian, a menacé de représailles. Le ministère égyptien des Affaires étrangères a exhorté à éviter une escalade incontrôlable de la situation.
Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, a déclaré à l'agence RIA Novosti: "Il s'agit d'un assassinat politique totalement inacceptable qui va aggraver les tensions". Konstantin Kosachev, vice-président du Conseil de la Fédération de Russie, a ajouté sur Telegram: "La phase de confrontation la plus difficile commence dans cette région".
Bien qu'Israël n'ait pas revendiqué la responsabilité de l'attaque, le ministère israélien des Affaires étrangères a demandé aux missions diplomatiques israéliennes à travers le monde de renforcer leurs mesures de sécurité pour prévenir tout risque de représailles. Les funérailles d'Ismail Haniyeh se tiendront à Doha, au Qatar, le 2 août. M. Haniyeh résidait à Doha depuis 2019 jusqu'à son assassinat.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu une réunion d'urgence le 31 juillet, à la demande de l'Iran, pour discuter de l'escalade des tensions au Moyen-Orient. Les membres du Conseil ont insisté sur l'urgence de calmer la situation, de parvenir à un cessez-le-feu et de déployer des efforts diplomatiques pour empêcher l'escalade des conflits dans la région.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a souligné mercredi qu’un cessez-le-feu à Gaza était une exigence urgente et a affirmé que Washington n'était pas impliqué dans l'assassinat d'Haniyeh. Le même jour, l'UE a annoncé un financement d'urgence de 400 millions d'euros (430 millions de dollars) à l'Autorité palestinienne (AP) pour l'aider à résoudre ses graves problèmes budgétaires.