(VOVWORLD) - Il s’agit du plus lourd bilan en trois mois, dans ce pays d’où est partie la pandémie à la fin de l’année 2019. Aux Etats-Unis, le nombre de morts a dépassé 150 000 jeudi.
Les deux pays les plus touchés par la pandémie due au coronavirus ont atteint, jeudi, des caps macabres, les Etats-Unis dépassant les 150 000 morts, et le Brésil franchissant, pour sa part, les 90 000 décès liés au Covid-19. Dans le monde, le Covid-19 a fait au total 666 586 morts, selon le dernier bilan établi jeudi par l’Agence France-Presse (AFP).
Dans la ville sainte musulmane de La Mecque, en Arabie saoudite, de 1 000 (selon Riyad) à 10 000 (selon les médias locaux) fidèles seulement ont été autorisés à prendre part au grand pèlerinage annuel, contre 2,5 millions l’année dernière.
En Europe, l’Espagne a vu le nombre de nouveaux cas quotidiens plus que tripler depuis deux semaines, pour dépasser 1 800. Après la France et le Royaume-Uni, l’Allemagne a déconseillé à ses ressortissants d’y voyager.
La Suède, qui a appliqué jusqu’ici une stratégie moins stricte que le reste de l’Europe face au coronavirus, a recommandé jeudi le télétravail au moins jusqu’au Nouvel An.
Aux Pays-Bas, les villes d’Amsterdam et de Rotterdam ont annoncé jeudi l’obligation de porter un masque dans les lieux les plus fréquentés, comme le célèbre Quartier rouge, afin de limiter la propagation du virus. La veille, l’équipe gouvernementale chargée de la gestion de la pandémie avait jugé non nécessaire de rendre le port du masque obligatoire dans tout le pays, tout en laissant aux autorités régionales la liberté de prendre cette mesure.
En France, la direction générale de la santé (DGS) note dans son communiqué quotidien que « la circulation du virus est soutenue avec un nombre de cas quotidiens en augmentation et supérieur à 1 000 ». Sur la semaine, le taux d’incidence national dépasse le seuil de vigilance de 10 cas pour 100 000 habitants et s’établit à 10,2 contre 5,7 il y a 3 semaines, note l’autorité sanitaire, appelant la population à « des efforts rapides et importants ».
Le ministre français de la santé, Olivier Véran, a assuré, pour sa part, que la France n’était « pas dans une deuxième vague », tout en demandant de ne « pas lâcher » les efforts afin de l’éviter. Il a recommandé, mercredi, le port du masque en extérieur : « Si vous êtes dans une rue où il y a plusieurs personnes qui vont se balader et vous n’êtes pas sûr de pouvoir garder la distance, je le recommande. »
L’Insee, l’institut statistique français, a révélé jeudi qu’entre la fin de mars et le début d’avril l’épidémie avait engendré en Europe un pic de surmortalité de 50 % par rapport à une moyenne basée sur le nombre de décès la même semaine entre 2016 et 2019. Cette surmortalité a atteint 60 % en France, 155 % en Espagne, 91 % en Belgique.