« Nous demandons le rétablissement du président Ibrahim Boubacar Keita en tant que président de la République » du Mali, a déclaré le chef de l'État du Niger - limitrophe du Mali - Mahamadou Issoufou, à la fin de ce sommet qui a également décidé « de dépêcher immédiatement une délégation de haut niveau pour assurer le retour immédiat de l'ordre constitutionnel ».

Au Mali, la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest va mener des discussions et « faire comprendre aux responsables de la junte militaire que les temps de prise de pouvoir par la force sont révolus dans notre sous-région », a ajouté le président Issoufou, demandant « la mise en oeuvre immédiate d'un ensemble de sanctions contre tous les militaires putschistes et leurs partenaires et collaborateurs ».

À Bamako, le porte-parole de la junte, Ismaël Wagué, a indiqué qu'un président de la transition allait être mis en place, « un militaire ou un civil ». « On est en contact avec la société civile, les partis d'opposition, la majorité, tout le monde, pour essayer de mettre en place la transition » qui sera « la plus courte possible », a-t-il dit. La junte a par ailleurs annoncé jeudi soir dans un communiqué « la réouverture des frontières aériennes et terrestres à compter de ce vendredi 21 août à 00H00 ».  Mais les membres de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest avaient auparavant décrété la fermeture des frontières de ses membres avec le Mali.