(VOVWORLD) - Les dirigeants irakiens doivent désigner un nouveau Premier ministre jeudi, date butoir selon la Constitution.
A minuit, si le Parlement n'a pas accordé sa confiance à une nouvelle personne pour former le futur gouvernement, la Constitution prévoit que le président de la République, Barham Saleh, prenne de facto les rênes du cabinet démissionnaire.
Avant cela, le Parlement aura deux chances. En premier lieu, la coalition majoritaire doit remettre un nom au président qui le soumettra à un vote de confiance de l'Assemblée. Si la majorité n'est pas atteinte, M. Saleh proposera à son tour un nom.
Si là aussi, le vote n'est pas concluant et ne permet pas de valider ce candidat, alors c'est M. Saleh qui deviendra - pour 15 jours - Premier ministre.
Le Parlement actuel est le plus éclaté de l'histoire récente de l'Irak. Mercredi, les députés n'ont pas réussi à s'entendre sur la réécriture de la loi électorale - seule réforme majeure présentée par les autorités face aux revendications de la rue - et a fixé sa prochaine séance à lundi.
Pour rappel, Adel Abdel Mahdi avait du quitter son poste de Premier ministre après deux mois d'une révolte inédite, marquée par près de 460 morts et 25.000 blessés et qui se poursuit malgré la répression, les assassinats ciblés et le froid mordant de l'hiver.