(VOVWORLD) - Ce jeudi 26 novembre, le média français Loopsider a diffusé une scène d’une rare violence. Sur des images de caméras de vidéosurveillance, on voit un homme noir se faire rouer de coups par trois policiers. L’Inspection générale de la Police nationale a été saisie et les trois policiers suspendus.
Les images sont choquantes et très violentes.
CAPTURE YOUTUBE - LOOPSIDER
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L’affaire survient alors que la loi sur la sécurité globale – et son article 24, le plus controversé ont été adoptés en première lecture, cette semaine à l’Assemblée nationale. Michel, un producteur de musique, a été roué de coups par trois policiers samedi 21 novembre à Paris, révèle ce jeudi une enquête du média en ligne Loopsider.
Tout commence samedi soir peu avant 20h, lorsque le producteur rentre dans son studio d’enregistrement, situé dans le XVIIe arrondissement de la capitale. L’homme, qui vient de croiser un véhicule de police, raconte être entré dans ses locaux pour éviter une amende. Trois policiers, qui l’ont suivi, pénètrent alors dans le sas d’entrée et le saisissent.
Coups de pied, coups de poing, coups de matraque, coups de genoux, étranglements… Le producteur est tabassé par les fonctionnaires, qui ont fermé la porte. Les vidéos diffusées en intégralité par Loopsider, qui proviennent de la vidéo-surveillance du local de la victime ainsi que d’images captées par des voisins, reflètent une agression d’une forte violence.
D’après leur première version, les policiers ont accusé le producteur de musique d’outrage et rébellion, de les avoir frappés et d'avoir voulu prendre leurs armes.
De son côté, la préfecture de police de Paris a annoncé que l’inspection générale de la Police nationale (IGPN) avait été saisie, "afin d’établir précisément les circonstances de l’interpellation". Outre l’ouverture d’une enquête administrative, les trois policiers ont été suspendus à titre provisoire. L’IGPN, la "police des polices", a également été saisie par le Parquet de Paris, dans le cadre d’une enquête judiciaire contre les trois policiers, pour violences par personne dépositaire de l’autorité publique et faux en écriture publique. Le Parquet a aussi classé sans suite les poursuites contre Michel.