(VOVWORLD) - Les Hautes-Alpes françaises font face à la
pire épidémie animale d'anthrax depuis près de 20 ans. Les premiers cas de
fièvre charbonneuse - anthrax en anglais - ont été observés à Montgardin, à une
quinzaine de kilomètres à l'est de Gap, où six vaches ont été retrouvées mortes
le 28 juin.
En deux mois, la maladie s'est étendue à 13 communes, sur
lesquelles les autorités sanitaires recensent 23 foyers distincts.
Cette maladie est transmissible à l'homme et
potentiellement mortelle dans ses formes les plus rares. Conséquence: dès qu'un
foyer est confirmé, la préfecture "prescrit la vaccination de tous les
animaux concernés", indique Serge Cavalli, directeur adjoint à la
Direction départementale de protection des populations.
Des "mesures de blocage de
l'exploitation" d'au moins 21 jours sont prises, "le temps
d'acquisition de l'immunité vaccinale et de la réalisation des opérations de
nettoyage et de désinfection", ajoute le responsable. Le lait collecté doit
être pasteurisé et détruit.
Si les antibiotiques fonctionnent, le vaccin
est le moyen le plus efficace pour limiter la propagation. "L'État a
entamé des discussions avec ses partenaires européens pour évoquer la
disponibilité et le rachat des vaccins" dont ils disposent, précise Agnès
Chavanon, secrétaire générale de la préfecture des Hautes-Alpes.