(VOVWORLD) - La recrudescence des nouveaux variants de coronavirus et l'accès limité aux vaccins des pays en développement menacent la reprise économique mondiale, ont averti samedi les ministres des Finances du G20.
Le G20, réuni à Venise dans le cadre des premiers entretiens en face à face des ministres depuis le début de la pandémie, a également pris une série de décisions incluant une mesure visant à empêcher les multinationales de transférer leurs bénéfices vers des paradis fiscaux à faibles taux d'imposition. Selon leur déclaration finale, les 19 pays les plus riches de la planète et l'Union européenne ont estimé que les perspectives économiques mondiales s'étaient améliorées depuis leur dernière réunion en avril, tout en soulignant la fragilité de la reprise face aux nouveaux variants du COVID-19.
La déclaration de l'organisation, tout en soulignant le soutien du G20 au partage mondial équitable des vaccins, ne fait pas état de mesures concrètes en la matière et reconnaît simplement une recommandation de 50 milliards de dollars de financement de nouveaux vaccins par le Fonds monétaire international, la Banque mondiale, l'Organisation mondiale de la santé et l'Organisation mondiale du commerce.
Comme prévu, le G20 a en outre approuvé l'accord récemment conclu sous l'égide de l'OCDE prévoyant l'instauration d'un taux plancher d'au moins 15% pour l'impôt sur les sociétés, une mesure qui vise à empêcher les multinationales de chercher le taux d'imposition le plus bas. Cette mesure changerait aussi la façon dont les entreprises comme Amazon et Google sont imposées, en se fondant en partie sur l'endroit où elles vendent leurs produits et services plutôt que sur la localisation de leur siège social. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a déclaré que tous les pays qui s'y opposeraient seraient encouragés à le signer d'ici le mois d'octobre.
Le G20 a également déclaré pour la première fois que la "tarification du carbone" pourrait faire partie des outils politiques de lutte contre le changement climatique. Les outils de lutte contre le changement climatique reconnus par le G20 samedi incluent les investissements dans des infrastructures durables et de nouvelles technologies, y compris la rationalisation et l'élimination progressive des subventions inefficaces aux combustibles fossiles qui encouragent le gaspillage et, le cas échéant, l'utilisation de mécanismes de tarification du carbone et d'incitations.