(VOVWORLD) - Alors que les combats s’intensifient dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, des manifestations de solidarité avec l’un ou l’autre camp se déroulent dans de nombreux pays du monde. Ces rassemblements font redouter des tensions et des affrontements entre les communautés pro-palestiniennes et pro-israéliennes.
Le 12 octobre, la police parisienne a dû recourir aux canons à eau et aux gaz lacrymogènes pour disperser des milliers de manifestants pro-palestiniens qui s’étaient rassemblés sur la place de la République et dans d’autres lieux de la capitale. Les autorités françaises ont justifié cette intervention par la nécessité de prévenir le risque de conflit entre groupes ethniques à Paris, alors que la situation au Moyen-Orient s’aggrave. La France compte actuellement les plus importantes communautés palestinienne et juive d’Europe.
Le président français Emmanuel Macron, qui a rencontré ce jeudi les dirigeants des principaux partis politiques pour discuter de la crise au Moyen-Orient, a appelé les Français à l’unité et à la modération face à ce qui se passe dans la bande de Gaza.
«Notre devoir, dans ce moment que nous vivons, est de rester unis comme nation et comme République. Nous combattons et combattrons toujours pour que nul sur notre sol n'ait peur», a-t-il déclaré.
Aux États-Unis, la ville de New-York se prépare à accueillir ce vendredi, 13 octobre, deux marches concurrentes en soutien à la Palestine et à Israël. La police de la ville a été mise en état d’alerte et la sécurité a été renforcée autour des écoles, des mosquées et des synagogues en raison du risque d’attentats.
Les universités américaines sont également le théâtre de vifs débats sur la question du soutien à la Palestine ou à Israël. Le 12 octobre, deux grandes manifestations d’étudiants ont eu lieu à l’université de Columbia (New York), l’une en faveur de la Palestine, l’autre en faveur d’Israël. Des événements similaires se sont déroulés en début de semaine à l’université de Harvard (Massachusetts), suscitant des controverses dans le milieu académique et politique américain.
Certains pays européens, comme l’Autriche, l’Allemagne, la Belgique ou l’Espagne, ont également pris des mesures pour limiter ou interdire les manifestations liées au conflit israélo-palestinien depuis le début de la semaine. Ces pays craignent que l’augmentation des actes antisémites ne conduise à des violences entre les communautés.