(VOVWORLD) - La mosquée Al-Aqsa, dans la vieille ville de Jérusalem, a été, vendredi 15 avril, le théâtre de violents heurts, qui menacent de faire changer de nature la séquence de violences dans laquelle Israël et les Palestiniens s’enfoncent depuis la fin mars.
Les forces de sécurité israéliennes sur l’esplanade de la mosquée d’Al-Aqsa le 15 avril (photo: THX/TTXVN)
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Les forces de sécurité israéliennes se sont déployées sur l’esplanade des Mosquées (le mont du Temple pour les juifs), au deuxième vendredi du mois saint de ramadan, avant l’aube. Elles sont entrées dans la mosquée d’Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam, plaquant de jeunes Palestiniens au sol, sur les tapis, et menant des arrestations. Elles ont aussi dispersé avec violence des Palestiniens sur l’esplanade alentours, faisant une centaine de blessés par des tirs de balles de métal cernées de caoutchouc, et à coups de bâton. Trois policiers ont aussi été blessés par des pierres.
La Jordanie voisine, qui a la garde du lieu saint, et les autorités palestiniennes ont publié un communiqué conjoint accusant Israël d’être responsable d’une «escalade dangereuse et condamnable qui menace d’envenimer la situation».
L'Union européenne, les Etats-Unis et la Ligue arabe ont fait part de leur inquiétude, le médiateur de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, appelant "à une désescalade immédiate".
La France avait également appelé plus tôt à la "plus grande retenue", alors que le Qatar, qui a fait office de médiateur entre Israël et les Palestiniens par le passé, a exprimé sa "ferme condamnation" de l'"attaque contre les fidèles" musulmans.