Le 1er mai 2022: Pour qu’aucun salarié ne soit laissé de côté…
(VOVWORLD) - Le monde entier fête ce dimanche 1er mai la Journée internationale du Travail. Depuis son apparition il y a deux ans, la pandémie de coronavirus a plongé l’économie mondiale dans une récession et le taux de chômage a atteint le sommet record.
Alors que la crise sanitaire continue d’avoir de lourdes conséquences sur le marché du travail dans le monde, le rapport de l’Organisation internationale du Travail (OIT) «Emploi et questions sociales dans le monde: Tendances 2022» avertit que la reprise est lente et incertaine. L’OIT a revu à la baisse ses prévisions en matière de reprise du marché du travail en 2022, prévoyant désormais un déficit global en heures travaillées équivalent à 52 millions d’emplois à temps plein par rapport au quatrième trimestre de 2019. Publiée en mai 2021, l’estimation précédente pour l’ensemble de l’année envisageait un déficit de 26 millions d’emplois équivalents temps plein. Selon le rapport de l’OIT, même si cette dernière estimation constitue une amélioration par rapport à la situation en 2021, elle demeure près de 2% inférieure au nombre global d’heures travaillées avant la pandémie.
Au niveau mondial, le chômage devrait rester au-dessus des niveaux enregistrés avant la pandémie de Covid-19 jusqu’en 2023 au moins. Le nombre de chômeurs pour 2022 est estimé à 207 millions, contre186 millions en 2019. Il est à noter que ces chiffres n’incluent pas les personnes qui ont quitté le marché du travail. En 2022, le taux d’activité global devrait rester 1,2 points de pourcentage inférieur à celui de 2019.
Le rapport met en garde contre les différences notables d’impact que la crise du coronavirus continue d’avoir sur les différentes catégories de travailleurs et entre les pays. Ces différences aggravent les inégalités existantes au sein des pays et entre pays et provoquent l’affaiblissement du tissus social et financier de pratiquement tous les pays, quel que soit leur niveau de développement. Il faudra sans doute des années pour réparer les dégâts occasionnés et l’on peut craindre des conséquences potentielles à long terme sur le taux d’activité, le revenu des ménages ainsi même que sur les cohésions sociale et politique.