(VOVWORLD) - Le gouvernement américain a annoncé ce lundi que son premier vol transportant plus de 30 citoyens américains évacués d'Haïti a atterri à l'aéroport de Miami, en Floride dans un contexte d'escalade de la violence dans cette nation insulaire des Caraïbes.
Violences croissantes en Haïti. Photo: Reuters |
En plus de ce vol, le Département d'État américain prévoit également plusieurs vols d’évacuation supplémentaires pour aider les citoyens résidant à la capitale haïtienne, Port-au-Prince, à se rendre dans la ville moins chaotique du nord du pays, Cap-Haïtien. Ces derniers jours, les affrontements entre les bandes criminelles et les forces de sécurité du gouvernement haïtien se sont sérieusement intensifiés. Dimanche, des gangs ont continué à piller des fournitures humanitaires dans le port principal de la capitale et ont attaqué son principal aéroport, entraînant sa fermeture obligatoire.
Selon l’ONU, depuis le début de la crise, au moins 13.000 civils haïtiens ont dû fuir leurs foyers. Les opérations de l'État haïtien sont au bord de l'effondrement, et la situation humanitaire est critique.
Le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric. Photo: UN |
Même certaines agences des Nations Unies en Haïti ont été la cible d'attaques, comme l’a noté le porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric.
"Nous sommes en train de réévaluer la nécessité de maintenir une présence physique de l’ONU en Haïti tout en demeurant pleinement engagés à fournir une assistance essentielle au peuple haïtien. Actuellement, l'ONU a autorisé l’évacuation temporaire d'une partie de son personnel depuis Haïti. Cependant, un certain nombre d'experts en gestion de crises et de travailleurs humanitaires se rendront en Haïti pour contribuer aux opérations sur le terrain", a-t-il précisé.
En raison des craintes liées à une possible vague de réfugiés en provenance d'Haïti, de nombreux pays de la région ont renforcé leur sécurité frontalière. La République dominicaine, en tant que pays voisin, a intensifié ses contrôles aux frontières en déployant des forces spéciales pour évacuer ses citoyens des zones à risque. Aux États-Unis, le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a également déployé plus de 250 soldats de différentes forces dans le sud de la Floride et dans des zones clés afin de faire face au risque d'afflux de réfugiés en provenance d'Haïti.