(VOVWORLD) - La Commission européenne a publié le 8 novembre son rapport annuel sur l’élargissement de l’Union européenne, dans lequel elle évalue les progrès réalisés par des pays candidats à l’adhésion. Deux pays, en particulier, se distinguent par des avancées significatives dans la mise en œuvre des réformes exigées par l’Union: l’Ukraine et la Moldavie.
Le rapport de la Commission, qui compte plus de 1.200 pages, révèle que ces deux pays satisfont désormais 90% des critères requis pour entamer des négociations officielles d’adhésion. Il leur reste toutefois à achever les réformes judiciaires liées à la lutte contre la corruption, à adapter leur loi sur le lobbying et à garantir les droits des minorités ethniques.
La Commission recommande donc d’entamer les négociations d’adhésion, une fois ces réformes terminées, ce qui fait bien évidemment le miel du président ukrainien Volodymyr Zelenskiy, qui a qualifié la publication de ce rapport de moment historique pour son pays, confronté à un conflit avec la Russie. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a également félicité l’Ukraine pour son grand pas en avant vers l’Europe.
«L’Ukraine a accompli la majeure partie des réformes que nous avions demandées dans notre rapport précédent. Le pays a fait des avancées notables dans la modification de sa constitution, dans le choix des membres du Conseil judiciaire suprême et dans la mise en place de mesures contre la corruption et le blanchiment d’argent», s’est-elle félicitée.
Le rapport et les recommandations de la Commission seront soumis aux chefs d’État ou de gouvernement des pays de l’Union lors de leur prochain sommet, qui aura lieu le 15 décembre. Si la recommandation est approuvée, les négociations pourront aussitôt démarrer. Il faut par contre savoir qu’elles seront longues, ces négociations, car il s’agit, ni plus ni moins, d’harmoniser des systèmes juridiques nationaux avec plus de 40.000 pages de lois européennes.
Outre l’Ukraine et la Moldavie, la Commission européenne a également proposé d’accorder à la Géorgie le statut de candidat officiel à l’adhésion. Par ailleurs, elle a suggéré de créer un «Fonds d’adhésion» d’une valeur de 6 milliards d’euros pour soutenir les efforts de réforme dans les pays candidats.