(VOVWORLD) - Les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine se retrouvent lundi à Helsinki pour un sommet extrêmement attendu où leurs mots, mais aussi leurs moindres faits et gestes, seront scrutés à la loupe.
La rencontre est déjà une victoire pour le Kremlin, qui cherche depuis longtemps à l’organiser mais se heurtait jusqu’à présent à la réticence de Washington, assure l’analyste Andreï Baklitski. Il dit cependant s’attendre à peu de «percées» à l’issue de ce sommet où doivent être abordés des dossiers épineux. Une déclaration commune non contraignante en conclusion de ce sommet remplirait déjà les attentes de Moscou.
Aux yeux de l’analyste politique Alexeï Malachenko, cette rencontre est interprétée par Vladimir Poutine comme «une reconnaissance informelle de la Russie en tant que grande puissance». M. Poutine pourrait essayer de persuader Donald Trump d’adopter une approche plus flexible sur le règlement du conflit en Syrie, dans l’espoir que Washington réduise ses activités militaires dans ce pays, estime M. Malachenko. Pour sa part, M. Trump chercherait à convaincre son homologue russe que les forces iraniennes doivent quitter la Syrie, mais M. Poutine ne serait peut-être pas prêt de négocier sur ce sujet.
En ce qui concerne les accusations d’ingérence russe dans la présidentielle américaine de 2016, la Russie, qui les rejette avec véhémence depuis le début, réaffirmera sa position une fois de plus lors du sommet, assure M. Baklitski.
Pour Alina Poliakova, de la Brookings Institution à Washington, le milliardaire républicain compte se servir de ce sommet pour améliorer son image vis-à-vis des Américains. Il voudrait persuader l’opinion que la Russie ne représente pas une menace.