(VOVWORLD) - Ce lundi 9 avril, dans
la province septentrionale de Hai Duong, le Premier ministre rencontre 600
agriculteurs venus de l’ensemble du pays. C’est la première fois que le chef du
gouvernement mène un dialogue avec le milieu agricole. Son objectif :
Trouver les solutions pour accélérer le développement de l’agriculture. De
nombreux officiels du gouvernement ont répondu présents à ce dialogue, qui fait
suite à une vingtaine de conférences et de forums portant sur différentes
problématiques de l’agriculture, auxquels le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc
avait assisté en 2017.
Photo: Vu Dung/VOV
|
Ces dernières années,
le gouvernement a adopté une série de mesures visant à développer
l’agriculture. Elargissement des débouchés, octroi de prêts à bas taux
d’intérêt, attribution de terres de production… voilà quelques unes des
solutions qui ont été appliquées et qui ont permis d’embellir la physionomie de
l’agriculture vietnamienne.
Le poids économique de
l’agriculture, des agriculteurs et des milieux ruraux
L’agriculture nationale
connaît une croissance constante. En 2017, le chiffre d’affaires à
l’exportation des produits agricoles, sylvicoles et aquatiques a atteint un
record en dépassant les 36 milliards de dollars, soit un excédent commercial de
8,5 milliards de dollars. Pour cette année 2018, l’objectif à
l’exportation a été fixé à 40 milliards de dollars.
L’agriculture contribue
au PIB à hauteur de 20% et représente entre 23 et 25% de la valeur des
exportations nationales.
Si le Vietnam est le 18e
plus grand exportateur agricole au monde, il est aussi extrêmement performant
en termes de productivité d’élevages de crevettes et de cultures. Ces
excellents résultats résultent du travail de 11 millions de ménages agricoles
du pays, soit 24 millions de travailleurs.
Mais le pays peut
encore faire mieux.
Le 9 mars dernier, le
Vietnam a signé, avec 10 autres pays, l’accord de partenariat transpacifique global et
progressiste. Unanimement salué comme étant porteur de nouvelles opportunités
pour l’agriculture vietnamienne, cet accord impose aussi au pays d’avoir à
combler rapidement ses lacunes dans le domaine. En effet, aujourd’hui, le
Vietnam compte de très nombreuses productions individuelles ou familiales à
petite échelle, la productivité, la qualité, l’efficacité et la compétitivité
de l’agriculture nationale laissent encore à désirer et les agriculteurs sont peu
réactifs aux évolutions du marché.
Des remèdes
Pour le gouvernement
vietnamien, l’agriculture et les milieux ruraux constituent un secteur
prioritaire vers lequel il s’efforce d’orienter les flux financiers. L’année
dernière, le Premier ministre a demandé aux banques de prêter 100.000 milliards
de dongs à l’agriculture de haute technologie. 30.000 milliards ont d’ores et
déjà été débloqués. Les banques ont proposé aux agriculteurs de rembourser les
prêts à court terme suivant un taux d’intérêt préférentiel de 7% par an plutôt que les 8 et 10% habituels. Le gouvernement est aussi
intervenu pour que les banques acceptent de prêter aux agriculteurs une somme
plus conséquente, sans garantie d’hypothèque.
Les services compétents
s’emploient actuellement à modifier l’arrêté gouvernemental 210 de façon à
attirer plus d’investissements dans le secteur agricole.
Pour être en phase avec
la révolution numérique, le gouvernement préconise de créer une plateforme
internet qui présentera les modes de production agricole les plus rentables.
Tous les agriculteurs pourront ainsi se connecter et échanger leurs
expériences.
Le dialogue entre le
Premier ministre et les représentants du milieu agricole ce lundi a permis de
dégager de nouvelles pistes qui permettront de valoriser le potentiel agricole
du pays et d’améliorer les conditions de vie des agriculteurs.