(VOVWORLD) - Nous célébrons ce jeudi 21 mars la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, un fléau qui, heureusement, n’existe pas au Vietnam. En effet dans notre pays, tous les groupes ethniques, quelle que soit l’importance de leur population et leur niveau de développement, sont égaux devant la loi. Cette égalité participe d’ailleurs des objectifs essentiels du développement national.
Une égalité inscrite dans la loi…
Tous les citoyens vietnamiens disposent de droits égaux à tous les égards: politique, économique, culturel… Tous sont égaux devant la loi et ont le droit de participer à l’administration et à la construction nationale en fonction de leurs talents et leur vertu… Outre cette égalité de droits, les citoyens issus de minorités ethniques bénéficient d’aides sur tous les plans afin de pouvoir rattraper rapidement le niveau de développement commun…
Voilà les clauses principales relatives à l’égalité des communautés ethniques inscrites dans la Constitution de 1946, première Loi fondamentale du Vietnam indépendant.
L’article 5 de la Constitution de 2013 est encore plus précis. «La République socialiste du Vietnam est la nation unifiée des communautés ethniques habitant ensemble sur le territoire vietnamien. Toutes ces communautés sont égales, solidaires, respectueuses les unes envers les autres, et s’entraident pour le développement commun. Tout acte de discrimination et de division ethnique est strictement prohibé. Chaque ethnie a le droit d’utiliser sa langue parlée et écrite, de préserver son identité, de promouvoir ses belles mœurs, coutumes, traditions et culture. L’État poursuit une politique de développement complet et favorise la valorisation des forces endogènes des ethnies minoritaires, afin qu’elles puissent se développer de concert avec le reste du pays».
Ces principes de la Constitution ont été concrétisés dans les lois, les politiques et les programmes concernés.
Sur le plan international, en 1981, le Vietnam a adhéré à trois conventions majeures: la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide et la Convention pour la prévention et la répression du crime d’apartheid.
… et traduite en réalité
La politique ethnique judicieuse du Parti et de l’État a apporté des résultats tangibles. Ces dernières années, on constate une présence accrue de membres d’ethnies minoritaires au sein de l’appareil politique. Depuis quatre législatures, le taux de députés issus de minorités ethniques varie entre 15,6 et 17,2%, alors que les minorités ethniques ne représentent que 14,3% de la population nationale. Actuellement, 51 des 53 ethnies minoritaires du pays sont représentées à l’Assemblée nationale. Les deux restantes, les Odu et les Ngai, comptent respectivement moins de 1000 et de 2000 personnes. Ces communautés ne comptent pas encore de députés, mais à terme, elles en auront: ainsi en a décidé le Parti.
Dans l’appareil administratif, plusieurs collectivités locales comptent un taux élevé de fonctionnaires issus de minorités ethniques, telles que les provinces de Cao Bang (87,9%), Bac Kan (77,8%), Lang Son (75,2%), Hà Giang (56%), ou encore Son La (53%)...
Afin de soutenir leur développement socioéconomique, l’État privilégie toujours les investissements publics dans ces régions. Durant la période 2003-2008, une somme de 250.000 milliards de dôngs (soit 10,6 milliards de dollars) a ainsi été débloquée, et durant la période 2016–2020, l’investissement s’est élevé à 998.000 milliards de dôngs (soit 42,5 milliards de dollars). Pour la période 2021-2025, le Vietnam a, pour la première fois, adopté un programme national spécifiquement destiné aux régions montagneuses et peuplées de minorités ethniques, traduisant la détermination du Parti et de l’État à élever la position et garantir le droit au développement de ces communautés, élément indispensable de la prospérité et du développement durable du pays.