(VOVWORLD) - Le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis était aux États-Unis entre le 26 septembre et le 1er octobre. L’occasion pour les deux alliés stratégiques de régler leurs contentieux et de lever les obstacles à un accord commercial.
Le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis (droite) discute avec la représentante américaine au Commerce Katherine Tai et la secrétaire au Commerce Gina Raimondo. Photo: vietnamplus. |
Les relations entre les États-Unis et l'Union européenne sont régies par un partenariat stratégique qui s’exerce aussi bien dans le domaine économique que dans les domaines de la politique ou de la sécurité. Sur le plan économique, ils représentent à eux seuls le tiers du PIB mondial et la moitié de la consommation de la planète.
Les États-Unis, qui ont toujours joué un rôle prépondérant au sein de l’OTAN, contribuent à garantir la sécurité de l’Union européenne. Même si les relations étaient pour le moins délicates sous le mandat de Donald Trump (2017-2021), Washington a toujours voulu lier sa propre sécurité à la stabilité du vieux continent.
Des avancées sur le commerce et les technologies
Le point d’orgue de la visite de Valdis Dombrovskis a été la première réunion du Conseil Union européenne-États-Unis sur le commerce et les technologies qui a eu lieu les 29 et 30 septembre, à Pittsburgh. Au cours de cette réunion, il a été convenu que les investissements seraient soigneusement calibrés, au moins en ce qui concerne les exportations de technologies sensibles à usage civil et militaire, mais aussi le développement de l’intelligence artificielle. Il a également été dit que les entreprises, les consommateurs et les travailleurs devaient être protégés des pratiques commerciales déloyales, qui sont l’apanage des économies dites «non-marchandes». Américains et Européens ont convenu de se mettre au même diapason dans la régulation des géants du numérique, les fameux «GAFA» - Google, Amazon, Facebook, Apple. Ils ont souligné l’importance de lutter contre la désinformation et les contenus haineux sur les plateformes en ligne.
Un accord sur les droits de douane début novembre ?
Les discussions entre Washington et Bruxelles pour régler le différend commercial sur l'acier et l'aluminium sont parvenues «à un stade avancé», a indiqué mardi Valdis Dombrovskis, ajoutant qu'un accord devrait être trouvé d'ici au début du mois de novembre.
Pour bien comprendre ce dernier point, il faut se souvenir que l'administration Trump, sous couvert de sécurité nationale, avait infligé en juin 2018 des droits de douane additionnels de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium en provenance de plusieurs régions du monde, dont l'Union européenne. Les Européens avaient rapidement répliqué en taxant les motos comme les Harley-Davidson, les jeans (dont les Levi's), ou encore le tabac, le maïs, le riz ou le jus d'orange en provenance des États-Unis.
«Il y a une volonté des deux parties de résoudre ce conflit», «nous devons résoudre ce conflit», a insisté Valdis Dombrovskis lors d'une rencontre avec la presse à Washington, relevant un «travail intensif» de part et d'autre. Les États-Unis et l'Union européenne avaient convenu en juin de régler leur différend sur l'acier et l'aluminium d'ici au 1er décembre, mais un accord doit être trouvé d'ici à début novembre. «Nous avons besoin de plus ou moins un mois pour les procédures et pour éviter une hausse automatique des tarifs douaniers qui ont été suspendus pour six mois», a expliqué le commissaire européen.
Depuis sa prise de fonction, le président américain Joe Biden a exprimé à plusieurs reprises sa volonté de tendre la main à l’Union européenne. Par le biais de ce déplacement Valdis Dombrovskis, Bruxelles a voulu faire passer un message clair: oui, il est temps de récréer des liens forts de part et d’autre de l’Atlantique.