(VOVWORLD) - Les deux Corées se sont donné
rendez-vous ce lundi 15 octobre dans le village de Panmunjom pour concrétiser
la déclaration de Pyongyang, conclue en septembre dernier, à l’issue du
troisième sommet entre le président sud-coréen Moon Jae-in et le dirigeant
nord-coréen Kim Jong-un. Elles se sont entendues sur sept points majeurs,
susceptibles d’accélérer le désarmement et de favoriser la coopération intercoréenne.
Cho Myoung gyon (à
droite) et Ri Son Gwon à Panmunjom, le 15 octobre 2018. Photo :
Korea Pool / Yonhap / Reuters
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La chronologie d’une confiance réciproque
« …Une nouvelle ère a commencé sur
la péninsule coréenne qui ne subira désormais aucune guerre… ». C’est ce
qu’avaient déclaré, en avril 2018, date du premier sommet intercoréen, devant
les 80 millions de Coréens et à la face du monde, les dirigeants des deux Corées, qui avaient
alors promis de mettre un terme aux hostilités.
Un mois après, le 26 mai, Moon Jae-in s’était
de nouveau rendu à Pyongyang pour tenter de faire avancer les pourparlers de
dénucléarisation entre les États-Unis et la République populaire démocratique
de Corée.
Mais le tournant a véritablement eu lieu en
septembre 2018 lors du troisième sommet intercoréen. Les deux pays ont alors confirmé par une déclaration commune, leur volonté d’établir
une paix durable dans la péninsule et de
rétablir la liaison des voies ferroviaires et routières. Elles ont aussi décidé
de rétablir les contacts entre les membres des familles séparées depuis la
guerre de Corée (1950-1953) et fixé la date et le lieu des réunions entre leurs
Croix-Rouges.
Ce rapprochement a permis de dénouer les
relations entre Washington et Pyongyang. En effet et depuis lors, les
États-Unis et la République populaire démocratique de Corée se préparent pour un
deuxième sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un.
Fin de la confrontation - début de la coopération
Le projet de rétablissement
des voies ferroviaires Gyeongui et routières sur la côte, prévu en novembre
prochain, sera bénéfique aux deux Corées et profitera également aux pays de la
région désireux d’investir en République populaire démocratique de Corée. Le fort
potentiel des ressources minières de cette dernière et son important besoin de
moderniser ses infrastructures devraient en effet attirer des investisseurs
étrangers.
Dans cette perspective,
Pyongyang a mis en service ce lundi 15 octobre un site web destiné
à promouvoir les échanges et partenariats commerciaux.
Cette plateforme appelée Foreign Trade
of DPRK propose différentes rubriques sur la politique, la réglementation, la
liste des sociétés et zones économiques. Elle présente en détail 14 projets d’investissement
dans des secteurs aussi variés que l’hôtellerie-restauration sur la zone
touristique internationale de Wonsan-Mont Kumgang, l’énergie ou encore les chemins de fer.
Les deux Corées ont décidé de se retrouver fin novembre
pour envisager une candidature conjointe à l’organisation des Jeux olympiques
de 2032.
Ce rapprochement sur tous les plans, politique,
économique et sportif, apporte l’espoir d’une péninsule pacifique et stable
dans un avenir proche établie sur la base d’une confiance réciproque.