(VOVWORLD) - La dixième conférence sur le Traité de non-prolifération des armes nucléaires s’est ouverte ce lundi au siège de l’ONU à New York. Cet événement intervient à un moment où se multiplient les avertissements sur une éventuelle guerre nucléaire.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Photo: AFP/ TTXVN |
Signé en 1968 et entré en vigueur en 1970, le Traité de non-prolifération des armes nucléaires a pour objectif d’empêcher la propagation de ces armes. Il implique aujourd’hui 190 des pays membres de l’ONU.
La menace d’une guerre nucléaire…
L’humanité n’est qu’à «un malentendu» ou «une erreur de calcul» de «l’anéantissement nucléaire», a mis en garde le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors de l’ouverture de la conférence. D’après lui, un tel danger nucléaire n’a pas été connu depuis l’apogée de la Guerre froide. Décrivant des crises qui s’enveniment avec des tonalités nucléaires, du Moyen-Orient à la péninsule coréenne et au conflit russo-ukrainien, Antonio Guterres a largement exprimé ses craintes d’une escalade. Cette réunion est une opportunité de renforcer le traité de non-prolifération nucléaire et de le mettre en adéquation avec le monde instable et imprévisible d’aujourd’hui, a ajouté le patron de l’ONU.
La division au sein de la communauté internationale sur les questions de désarmement s’est accentuée, a fait observer le Premier ministre japonais, Kishida Fumio, lors d’une rencontre avec la presse avant son départ pour New York afin de participer à cette conférence. Si le chemin vers un monde sans armes nucléaires est devenu plus difficile, l’abandon n’est cependant pas une option, a-t-il indiqué.
Pour sa part, dans un message adressé aux participants de cette réunion, le président russe, Vladimir Poutine, s’est déclaré opposé à tout conflit nucléaire. «Nous partons du principe qu’il ne peut y avoir de vainqueurs dans une guerre nucléaire et que cette dernière ne doit jamais être déclenchée», a indiqué le dirigeant russe, assurant que la Russie continuait de rester conforme «à la lettre et l’esprit» de ce traité.
… et la nécessité des actions communes pour un monde sans armes nucléaires
Afin de s’écarter d’une éventuelle guerre nucléaire et de parvenir à un désarmement complet, le secrétaire général de l’ONU a proposé cinq actions urgentes à entreprendre: consolider le traité de non-prolifération nucléaire; éliminer les armes nucléaires; apaiser les tensions au Moyen-Orient et en Asie; promouvoir l’utilisation de la technologie nucléaire à des fins pacifiques et mettre en œuvre les Objectifs de développement durable et les engagements du traité.
Pour sa part, le président russe a souligné l’importance d’observer scrupuleusement ce traité qui constitue un élément essentiel du système de sécurité internationale et de stabilité stratégique depuis son existence.
Le Premier ministre japonais s’est également engagé à œuvrer pour un monde sans armes nucléaires.
De son côté, le vice-ministre des Affaires étrangères vietnamien, Hà Kim Ngoc, a réaffirmé la nécessité d’éliminer complètement les armes nucléaires au niveau planétaire. Le Vietnam soutient les trois piliers du traité, à savoir la non-prolifération nucléaire, l’appel aux États à l’abandon des armes nucléaires et la confirmation du droit des pays à l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques. Les pays possédant l’arme atomique doivent être les premiers à s’en débarrasser, a insisté le vice-ministre. Le Vietnam a rempli tous ses engagements dans le cadre du présent traité ainsi que du Traité pour une Asie du Sud-Est sans armes nucléaires (SEANWFZ). Notre pays se conforme à toutes les résolutions afférentes du Conseil de sécurité de l’ONU et œuvre sans relâche au maintien de la paix régionale et mondiale, a assuré Hà Kim Ngoc.