(VOVWORLD) - Le sommet du G7 a pris fin ce lundi en France après trois jours. Les dirigeants des sept pays les plus industrialisés du monde ont quitté Biarritz sans avoir fait de grands compromis.
Les dirigeants du G7 - Photo AFP/TTXVN
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Les sujets débattus ont été très variés: de la lutte contre les inégalités jusqu’aux incendies en Amazonie, en passant par le dossier nucléaire iranien et les conflits commerciaux entre les géants économiques.
Les maigres accords
Peu de dossiers ont fait l’objet d’un consensus à l’exception des feux qui ravagent l’Amazonie et le Brésil et contre lesquels les membres du G7 ont décidé d’apporter une aide de 20 millions d’euros aux pays touchés.
Autre point d’accord. Emmanuel Macron et Donald Trump ont trouvé un compromis sur la taxation du numérique dite «gafa», accusée par Washington de discriminer les géants américains du numérique. La France s’est engagée à rembourser aux entreprises concernées la différence entre sa taxe et la future imposition, actuellement en discussion au niveau international. Le président américain a également annoncé s’être mis d’accord avec le Premier ministre japonais Abe Shinzo sur les principes d’un accord commercial qui sera probablement signé le mois prochain à New York.
De nombreux sujets de désaccord
La lutte contre les inégalités dans les pays les plus pauvres était la priorité de ce sommet. Pourtant, contre les attentes de Paris, qui avait intégré ce sujet à l’ordre du jour, les États ont été incapables de déterminer les actions et quotas devant être menés par chacun des pays du G7.
Sur le plan environnemental, les dirigeants du G7 ne se sont pas non plus entendus sur une réduction plus importante de l’émission des gaz à effet de serre, le président américain ayant même refusé de participer à cette réunion.
À l’identique, le dossier nucléaire iranien n’a pas évolué et le G7 n’a ni réussi à apaiser la tension entre les États-Unis et l’Iran, ni à convaincre Donald Trump de proroger les exemptions permettant à certains pays d’acheter du pétrole iranien. Rappelons que dans cet objectif, le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif s’était rendu en France pour rencontrer, en marge du sommet de Biarritz, des responsables français, allemands et britanniques afin de trouver un plan d’action commun. Une démarche vaine.
Au niveau de l’économie et du commerce, le G7 a affiché de grandes divergences. Alors que les dirigeants des six pays ont tenté de faire pression sur le président américain pour qu’il cesse d’attiser la guerre commerciale avec la Chine, ce dernier a simplement regretté de ne pas avoir taxé davantage les importations chinoises. Contre l’avis de l’Union européenne qui exige de la Russie de mettre un terme au conflit en Ukraine, le président américain a proposé d’inviter son homologue russe Vladimir Poutine à l’édition 2020 du G7 qui se tiendra au États-Unis.
La divergence entre Washington et ses alliés européens s’est encore accentuée quand Donald Trump a ouvertement apporté son soutien au Premier ministre britannique Boris Johnson qui s’est prononcé pour un Brexit dur. Il a promis de signer avec Londres un très grand accord commercial.
Créé en 1975 pour faire face à la crise de l’énergie, le G7 a pour vocation de rechercher des compromis dans des questions d’intérêt mondial. Force est de constater aujourd’hui que l’entente au sein du G7 est de plus en plus périlleuse.