(VOVWORLD) - Après son escale à Singapour, la vice-présidente américaine Kamala Harris entame ce mardi une visite officielle de trois jours au Vietnam. Ce déplacement vise à réaffirmer l’intention de Washington de coopérer durablement avec les pays d’Asie du Sud-Est.
 La vice-présidente américaine Kamala Harris a atterri à Singapour, le 22 août 2021. Photo: AP |
Un mois après la tournée du secrétaire à la Défense Lloyd Austin à Singapour, au Vietnam et aux Philippines, Kamala Harris se rend à Singapour et au Vietnam pour souligner l’intérêt de Washington à défendre une région Indo-Pacifique libre et ouverte et une Asie du Sud-Est sûre et prospère.
Le rôle de l’Asie du Sud-Est dans la politique Indo-Pacifique de Washington
Dès son arrivée au pouvoir, le président Joe Biden a placé la région Indo-Pacifique en tête de ses priorités. Le guide de la Stratégie intérimaire de Sécurité nationale, publié en mars 2021, affirme que les États-Unis intensifieront leur partenariat avec l’Inde, coopèreront avec la Nouvelle-Zélande, avec Singapour, avec le Vietnam et avec d’autres États membres de l’ASEAN aux fins de réaliser des objectifs communs. Si Singapour demeure leur principal allié, le Vietnam est l’un des partenaires intéressants en matière de sécurité et surtout, leur plus grand partenaire commercial en Asie du Sud-Est.
À Singapour, Kamala Harris a rencontré et mené une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre Lee Hsien Loong. Elle a réitéré la volonté des États-Unis de renforcer leurs liens avec leurs alliés et partenaires en Indo-Pacifique aux fins de maintenir l’ordre international basé sur le droit ainsi que la libre navigation maritime en mer Orientale. La vice-présidente américaine a également expliqué la vision de l’administration Biden dans la région.
Au Vietnam, Kamala Harris rencontrera le Premier ministre Pham Minh Chinh et d’autres dirigeants pour débattre de trois sujets majeurs: la lutte anti-Covid-19, le partenariat économique et la coopération défensive.
Les intérêts communs du Vietnam et des États-Unis
Le président américain Joe Biden a manifesté ouvertement son intérêt pour l’Asie du Sud-Est et notamment pour le Vietnam.
 La vice-présidente américaine Kamala Harris. Photo: Reuters |
À ce jour, le Vietnam fait partie des sept pays ayant reçu le plus de vaccins anti-Covid-19 financés par les États-Unis. Lors de la visite de Lloyd Austin en juillet dernier, Washington a promis d’offrir à Hanoï 77 congélateurs dédiés à la conservation de vaccins. Kamala Harris inaugurera pour sa part l’antenne hanoïenne du Centre américain de contrôles des maladies (CDC). Fruit d’une coopération médicale fructueuse entre les deux pays en matière de santé préventive, ce bureau sera une sorte de QG des opérations antiépidémiques du CDC américain dans toute l’Asie du Sud-Est.
S’agissant du commerce, maillon important des chaînes d’approvisionnement mondiales, le Vietnam est le premier partenaire commercial des États-Unis en Asie du Sud-Est et le treizième au niveau international. Malgré la crise sanitaire, le volume des exportations vietnamiennes vers les États-Unis continue de croître et de plus en plus de groupes étrangers choisissent de manufacturer leurs produits au Vietnam pour exporter sur le marché américain. La crise sanitaire s’éternisant, Kamala Harris et les dirigeants vietnamiens réfléchiront aux mesures susceptibles d’assurer la continuité des chaînes de production notamment dans les secteurs mécanique et technologique.
La tournée de Kamala Harris devrait permettre de concrétiser les promesses de la Maison-Blanche envers ses partenaires sud-est asiatiques sur la coopération anti-Covid-19, la relance de la croissance ainsi que l’adaptation au changement climatique. L’Amérique est de retour dans cette région qui prend de plus en plus d’importance dans sa stratégie globale.