(VOVWORLD) - Président du Conseil de sécurité de l’ONU durant le mois d’avril, le chef de l’État vietnamien Nguyên Xuân Phuc a animé, le 19 avril, un débat intitulé «Intensifier la coopération entre les Nations Unies et les institutions régionales pour prévenir et résoudre les conflits». Il a mis en relief la nécessité de consolider la confiance entre les États aux fins de restaurer la paix dans le monde.
Le président vietnamien Nguyên Xuân Phuc (centre) lors du débat, le 19 avril. Photo: Thông Nhât/TTXVN |
Les Nations Unies militent en faveur du multilatéralisme et de la coopération internationale, a rappelé Nguyên Xuân Phuc dans son discours inaugural. Guidé par cette conviction, un grand nombre d’institutions régionales a été créé, dont l’ASEAN, qui s’affirme aujourd’hui comme une communauté unie, ouverte, transparente, inclusive et basée sur le droit.
Les propositions du Vietnam
Bien que le monde aspire à la paix et à la prospérité, l’humanité continue de vivre dans un environnement menacé en permanence par de nouveaux défis sécuritaires, a déploré le président vietnamien.
«Depuis cinq ans, les conflits ont coûté la vie à 500.000 personnes à travers la planète. En 2020, environ 20 millions de civils sont devenus des réfugiés, 50 millions ont perdu leur logement et 170 millions nécessitent aujourd’hui des aides humanitaires. Ces personnes «laissées sur la touche» doivent être protégées par le Conseil de sécurité de l’ONU. Les défis majeurs de la pandémie de Covid-19, les catastrophes naturelles, le changement climatique, les conflits, les litiges territoriaux et les concurrences géostratégiques exigent de la communauté internationale qu’elle s’unisse. Or, force est de constater que notre confiance les uns pour les autres et pour les mécanismes multilatéraux s’érode. Pour remédier à cette situation, l’ONU, et plus particulièrement le Conseil de sécurité, doit renforcer ses liens avec les institutions régionales pour recréer les bases d’une confiance mutuelle et être capable de prévenir et de résoudre les conflits par des voies pacifiques.»
Photo: Thông Nhât/TTXVN |
Nguyên Xuân Phuc a proposé d’organiser des ateliers au cours desquels, l’ONU et les institutions régionales pourront partager leurs expériences, restaurer les liens de confiance et engager des dialogues de paix.
«Il convient de promouvoir le multilatéralisme et de faire appliquer la Charte de l’ONU et le droit international, lesquels sont des outils indispensables pour nouer les dialogues pacifiques. Afin de prévenir les conflits, il faut en éliminer les causes qui sont la pauvreté, les inégalités et la violence. Par ailleurs, il faut poursuivre la mise en œuvre de l’Agenda de 2030 pour le développement, les initiatives et stratégies mondiales sur la sécurité et le développement de l’ONU. Il est également nécessaire d’accorder plus de soutien aux pays en développement qui ne disposent pas suffisamment de moyens pour y parvenir.»
Les institutions régionales doivent adopter leurs propres agendas de développement en se calquant sur ceux de l’ONU. L’objectif est de réduire les écarts de développement politique, économique et culturel entre les États dans une même région. Il est indispensable de mettre en place des mécanismes d’alerte pour identifier les risques et les atteintes à la sécurité régionale, a ajouté le président vietnamien.
Le Vietnam, acteur de la paix et promoteur du multilatéralisme
L’ASEAN s’applique à concrétiser sa Vision communautaire de 2025, laquelle promeut une communauté politiquement solidaire, multiculturelle, connectée au niveau économique et ouverte sur le monde. Membre actif et responsable de l’ASEAN, le Vietnam a réussi à contrôler l’épidémie de Covid-19 sur son territoire et à maintenir une croissance économique élevée, a affirmé Nguyên Xuân Phuc.
Acteur de la paix dans le monde, le Vietnam mène une politique extérieure autonome, indépendante et multilatérale, a rappelé le président vietnamien.
Fidèle à sa devise «Partenaire pour la paix et le développement durable», le Vietnam mettra tout en œuvre pour stimuler la coopération entre l’ONU et les institutions régionales, dont l’ASEAN, pour la paix, la sécurité et la prospérité du monde, a-t-il conclu.