(VOVWORLD) - «Si Séoul impose des sanctions à Pyongyang, les tensions risquent de s’accentuer en péninsule coréenne»...
Cet avertissement, lancé ce 24 novembre par Yo-jong, la sœur du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, fait écho à un autre, lancé quant à lui en début de semaine par le ministère des Affaires étrangères sud-coréen, qui a mis en garde contre d’éventuelles sanctions unilatérales à l’encontre de la République populaire démocratique de Corée, si celle-ci effectue de nouveaux essais nucléaires.
Une situation tendue
Pyongyang tire un missile balistique intercontinental (ICBM) Hwasong-17 le 18 novembre. Photo: KCNA |
En seulement quatre jours, du 2 au 5 novembre, la République populaire démocratique de Corée a lancé plus de 80 missiles de différents types. 23 missiles ont été tirés le 3 novembre, soit l’équivalent du nombre de missiles lancés au cours de toute l’année 2017. Le 18 novembre, Pyongyang a lancé un missile balistique intercontinental capable d’atteindre le territoire des États-Unis.
Ces tirs ont été effectués en représailles aux manoeuvres militaires de grande envergure que les États-Unis et leurs deux alliés, la République de Corée et le Japon, ont organisées dans la région, ont déclaré les autorités nord-coréennes.
Parmi ces fameuses manœuvres militaires, on peut citer, entre autres, les exercices Ulchi Freedom Shield, tenus fin août avec la mobilisation de milliers d’hommes, de navires et d’avions de combat; les exercices d’autodéfense conjointe Hoguk, qui se sont déroulés fin octobre; et Vigilant Storm, qui est le plus grand exercice aérien organisé conjointement depuis cinq ans par les États-Unis et la République de Corée. Tenu début novembre avec la participation de 200 appareils, cet exercice pourrait être la raison pour laquelle la République populaire démocratique de Corée a tiré un nombre record de missiles le 3 novembre dernier.
Des tentatives de désescalade
Ces tensions en péninsule coréenne constituent bien évidemment une menace pour la paix. Aussi l’ONU a-t-elle appellé les parties prenantes à la retenue et à la recherche d’une solution acceptable. Le Conseil de sécurité de l’ONU a convoqué neuf réunions spéciales sur la question nord-coréenne. Lors de la dernière, tenue le 4 novembre, l’assistant du secrétaire général de l’ONU chargé des affaires politiques, Khaled Khiari, a appelé le Conseil de sécurité à tout mettre en œuvre pour apaiser les tensions. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a également demandé à Pyongyang d’observer scrupuleusement ses obligations internationales et de reprendre les négociations sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne.
Dans ce contexte difficile, même si elles ne parviennent pas à trouver une voix commune, des puissances comme la Russie, les États-Unis ou la Chine insistent sur la nécessité de renouer le dialogue politique et d’éviter tout acte susceptible d’aggraver les tensions.