(VOVWORLD) - Les négociations ont repris, le 8 février dernier à Vienne, entre d’un côté l’Iran, de l’autre la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine. Les États-Unis, eux, participent, mais de façon indirecte. Tout laisse à croire que les derniers obstacles pourront être levés et qu’un nouvel accord sur le nucléaire iranien sera bientôt conclu.
Les autorités iraniennes et le groupe P5+1 semblent d’accord sur le fait que les négociations touchent à leur fin et qu’un accord est en vue.
Des progrès importants
Le Centre de recherche nucléaire iranien de Natanz. Photo: AVI
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Des progrès notables ont été observés au cours des discussions. Les parties en présence ont réussi à trouver un terrain d’entente et le climat est tel qu’un accord semble désormais à portée de main, a déclaré le 3 mars le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien Saeed Khatibzadeh.
Les différents pays impliqués ont accepté la levée des sanctions et la reprise du Plan d’action global commun de 2015 (JCPOA), a précisé le négociateur en chef russe Mikhail Ulyanov. Selon lui, les désaccords persistants sont «minimes» et pas de nature à compromettre le résultat final.
Le représentant en chef de la Mission permanente de la Chine auprès de l’ONU à Genève, Wang Qun, s’est lui aussi montré optimiste.
Le porte-parole du département d’État, Ned Price. Photo: AVI |
Plus prudents, les États-Unis, par la voix du porte-parole du département d’État, Ned Price, ont admis que les négociations à Vienne se trouvaient dans une étape décisive.
Les points de discorde
À ce jour, il existe encore trois points de blocage majeurs. Le premier concerne le niveau de la levée des sanctions, le second l’éventualité d’une volte-face américaine, le troisième la tenue des engagements pris par Téhéran. Les analystes s’accordent à reconnaître que sur ces trois sujets précis, pas mal de crispations demeurent, et que la patience des négociateurs commence à s’émousser, de part et d’autre. Le 1er mars, Ned Price a déclaré que Washington et ses alliés réfléchissaient à un plan B en cas d’échec. Selon lui, les États-Unis n’ont pas l’intention de perdre davantage de temps pour des négociations qui s’avèrent inefficaces.
Le ministère des Affaires étrangères français a également demandé aux parties prenantes de parvenir à un accord en une semaine.
Mais le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien Saeed Khatibzadeh a indiqué que Téhéran n’accepterait aucun délai imposé par l’Occident.
Le coordinateur de l’Union européenne Enrique Mora a noté le 3 mars que les négociations étaient certes en phase finale, mais qu’elles n’avaient pas encore abouti...