(VOVWORLD) - Le sommet du G20,
prévu pour la fin de la semaine en Argentine, le dixième du genre, promettait
déjà son lot de crispations autour du commerce et du climat, mais la tension
est encore montée d'un cran avec une récente escalade entre la Russie et
l'Ukraine.
Photo d'illustration
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Les chefs d'État et de
gouvernement des vingt premières puissances de la planète - 19 États plus
l'Union européenne, soit 85% du Produit intérieur brut mondial - doivent se
retrouver vendredi et samedi à Buenos Aires.
Un climat délétère…
Ce sommet devrait être dominé par
des affrontements bilatéraux, et d’abord entre Washington et Moscou, la pomme
de discorde étant cette fois la capture de trois navires ukrainiens par les
gardes-côtes russes au large de la Crimée. Le président américain a menacé d’annuler
la rencontre prévue avec son homologue russe Vladimir Poutine en marge du
sommet du G20. Mais ce n’est pas tout. Washington a en
effet dénoncé une une action « illégale » de la Russie,
soulignant que ce comportement rendait « impossible » une « relation
normale » entre les Etats-Unis et la Russie. A Moscou, la tonalité
est bien évidement différente. D’après la Russie, la responsabilité de
l’incident incombe à l’Ukraine, qui aurait utilisé des « méthodes
dangereuses ».
Mais Vladimir Poutine n’est pas
le seul à se retrouver ainsi dans le colimateur de Donald Trump. Ce dernier
doit en principe rencontrer son homologue chinois Xi Jinping à la fin de la
semaine, en marge du sommet du G20, ce qui ne l’a pas empêché de durcir le ton
à l’égard de Pékin.
Dans un entretien accordé au
« Wall Street Journal », le locataire de la Maison Blanche a en effet
rappelé qu’il comptait bien relever de 10 à 25 % les surtaxes qui s’appliquent
déjà sur un certain nombre de marchandises chinoises d’une valeur totale
estimée à 200 milliards de dollars. Sauf à trouver un accord satisfaisant avec
la Chine, le président américain compte en fait taxer l’intégralité des biens
produits en Chine, y compris les iPhones et les ordinateurs portables...
Il y a dix jours déjà, pour la
première fois de son histoire, le sommet de l'APEC se concluait sur une fausse note, les deux
premières puissances économiques ayant empêché la publication d’une déclaration
commune, du fait de leurs trop grandes divergences.
… qui ne présage rien de bon…
L’histoire va-t-elle se répéter à
Buenos Aires ? Avec un climat aussi délétère, tout porte à croire que
oui…
Les observateurs les plus
optimistes veulent néanmoins croire que la raison l’emportera et que le respect
mutuel qui est de mise lors de ces grandes rencontres internationales saura
aplanir les divergences…
Pour
l’instant, force est de constater rien n’a été annulé, et que les rencontres
que Donald Trump doit avoir avec ses homologues russe Vladimir Poutine et
chinois Xi Jinping en marge du sommet restent inscrites au programme.