(VOVWORLD) - L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a récemment publié un rapport intitulé «L’avenir de l’alimentation et de l’agriculture - les leviers et les acteurs de la transformation». Ce document énumère les mesures à prendre en urgence afin de transformer les systèmes agroalimentaires de manière durable, inclusive et résiliente.
La publication du rapport intitulé «L’avenir de l’alimentation et de l’agriculture - les leviers et les acteurs de la transformation». Photo: AVI |
De nombreux Objectifs de développement durable ne sont pas sur la bonne voie et ne seront atteints que si les systèmes agroalimentaires sont transformés de manière adéquate pour faire face aux défis mondiaux, lesquels compromettent la sécurité alimentaire et la nutrition, en raison des inégalités structurelles croissantes et aussi des inégalités régionales, a déclaré le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.
Le rapport identifie 18 facteurs socioéconomiques et environnementaux et explique comment ils interagissent au sein des systèmes agroalimentaires. La pauvreté et les inégalités, l’instabilité géopolitique, la rareté et la dégradation des ressources, ainsi que le changement climatique, sont les principaux facteurs qui décideront l’avenir de l’alimentation. Si les systèmes agroalimentaires restent sur l’actuelle trajectoire, le monde sera donc menacé par une insécurité alimentaire persistante, une dégradation des ressources et une croissance économique non durable.
Le rapport propose quatre scénarios de transformation des systèmes agroalimentaires qui apportent des résultats divers en termes de sécurité alimentaire, de nutrition et de durabilité globale.
Le rapport insiste sur l’urgence de changer de cap en proposant quatre pistes: une meilleure gouvernance, des consommateurs plus exigeants et mieux informés, une meilleure répartition des ressources, un meilleur accès aux technologies innovantes.
Cette transformation globale, cependant, nécessitera un coût et il y aura des compromis que les gouvernements, les décideurs et les consommateurs devront aborder et équilibrer. Les pays et les groupes sociaux qui peuvent assumer les coûts impliqués dans les transformations nécessaires doivent épauler ceux qui sont déjà touchés par les effets négatifs d’un développement non durable.
D’ici 2050, la population mondiale atteindra le seuil de 10 milliards de personnes et ce sera un défi de les nourrir si rien n’est entrepris. Le rapport souligne que le monde est extrêmement en retard pour atteindre les ODD, y compris les cibles agroalimentaires. Mais, si les gouvernements, les consommateurs, les entreprises, les universités et la communauté internationale agissent maintenant, il est encore possible d’apporter des changements durables, peut-on lire.