(VOVWORLD) - Depuis le 27 avril 2021, le Vietnam est frappé de plein fouet par une 4e vague de Covid-19, particulièrement virulente. Les étudiants des établissements de formation médicale et pharmaceutique de Hanoi ont néanmoins décidé de partir en renfort dans les zones de confinement des localités les plus touchées, à commencer par les deux provinces septentrionales de Bac Giang et de Bac Ninh. Ces jeunes bénévoles au courage exemplaire sont chargés de collecter des dons, de transporter des articles de première nécessité et des équipements médicaux.
 Les étudiants bénévoles de la Faculté de médecine de Hanoi. Photo: VOV |
Tous les jours, à 6 heures du matin, les étudiants bénévoles de la Faculté de médecine de Hanoi doivent se réveiller pour aider le personnel médical en mission à Yên Phong, un district rattaché à la province de Bac Ninh. Au risque de contamination, s’ajoute pour eux l’inconfort d’une surblouse particulièrement éprouvante en cette période estivale...
Lê Mai Bao Châu est étudiante en médecine préventive. Sur le front depuis maintenant deux semaines, elle est chargée de vacciner les habitants.
«Comme nos combinaisons sont complètement hermétiques, la chaleur rend le travail particulièrement pénible. On transpire en permanence. A chaque séance, il faut tenir 3-4 heures dehors, et sans boire pour ne pas avoir à toucher aux combinaisons!», nous dit-elle.
Les étudiants en médecine aident les professionnels à dépister et à retracer le parcours des porteurs du virus, à effectuer des tests, à dénombrer les tests qui ont été effectués et les nouveaux malades, mais aussi à vacciner la population. Il leur arrive de devoir travailler jusqu’à minuit et, bien que mise à rude épreuve, leur détermination ne faiblit pas. C’est en tout cas ce qui ressort des propos de Nguyên Thi Huyên Trang...
«Chacun d’entre nous s’efforce de s’adapter, même si c’est très pénible. En principe, quand l’épidémie sera maîtrisée, on pourra rentrer chez nous. Mais on ne sait jamais. Une nouvelle vague pourrait très bien surgir ailleurs, et si c’est le cas, il faudra bien repartir au front !», nous explique-t-elle.
Une mission pénible, donc, mais qui aura au moins eu le mérite d’offrir à tous ces étudiants en médecine une expérience de terrain qui, à elle seule, vaut bien quelques années d’apprentisaage sur les bancs d’une université...
Dans la capitale aussi, les jeunes sont mobilisés. Ils sont notamment présents dans les centres de confinement collectif. Nguyên Xuân Phuong, elle, a été dépêchée dans le quartier d’habitation de Phuc La.
«Chaque séance de travail commence à 5 heures du matin et dure 6 heures. Nous sommes chargés d’appeler les habitants à porter un masque et à éviter les rassemblements dans les lieux publics et les sorties inutiles. Mon téléphone est disponible 24 heures sur 24 pour que les forces de l’ordre puissent m’appeler en cas de besoin», nous raconte-t-elle.
Tout récemment, le comité central de l’Union de la jeunesse communiste Hô Chi Minh a lancé une collecte en faveur des localités les plus touchées. Grâce à l’aide du club des conducteurs de pick-up du Vietnam, des articles de première nécessité et des équipements médicaux d’une valeur totale de 4 milliards de dôngs (soit 143.000 euros) ont été transportés à destination de Bac Ninh, Bac Giang et Diên Biên.
Forts de leur énergie, de leur volonté et de leur esprit de partage, les jeunes répondent présents face à l’épidémie.