(VOVWORLD) - Nous sommes aux premiers jours de l’an lunaire. Pour les Vietnamiens, le Têt est synonyme de retrouvailles. Sauf qu’en raison du travail, des études, mais également de la pandémie de Covid-19, beaucoup de Vietnamiens de l’étranger n’ont pas pu retourner dans leur pays natal pour savourer en famille ces moments uniques de l’année…
- «Je pense souvent aux repas du Têt d’autrefois. J’attendais avec impatience le Têt pour manger du banh chung et du poulet, et revêtir de nouveaux vêtements... Je me souviens qu’après le réveillon, on allait rendre visite à nos voisins pour leur présenter nos vœux», dit l'un.
- «Pour le Têt, ma maman préparait un bouillon de coriandre avec lequel toute la famille se lavait le visage. Je ne pourrais jamais oublier la saveur de ce bouillon : c’était tellement agréable!», se rappelle un autre.
- «À l’occasion du Têt, mes parents confectionnaient du banh chung et me confiaient la cuisson des gâteaux dans une grande marmite... La chaleur du feu chassait le froid de la nuit hivernale. Du coup, je n’avais même plus envie de dormir», confie un troisième.
Le banh chung, le réveillon, le bouillon de coriandre ou bien la nuit hivernale autour du feu sont sans doute les premières choses que le mot «Têt» évoque chez les 4,5 millions de Vietnamiens résidant loin du pays.
Nguyên Quôc Khanh habite à Hambourg, en Allemagne. Photo: Anh Huyên/VOV5 |
Ça fait maintenant 30 ans qu’en raison de son travail, Nguyên Quôc Khanh, qui habite à Hambourg, en Allemagne, doit célébrer le Nouvel an lunaire loin du Vietnam. Il prend toujours quelques jours de congé pour embellir sa maison, préparer le plateau de fruits et le repas du réveillon, à la vietnamienne. Au moment du passage à la nouvelle année lunaire, Khanh appelle ses parents, ses proches et ses amis au Vietnam pour leur adresser des vœux.
«La nostalgie du pays natal nous étreint toujours plus ou moins, notamment lorsque le Têt arrive», nous avoue-t-il. «Nous nous efforçons de fêter dignement le Nouvel an lunaire chez nous pour inculquer à nos enfants les traditions du Vietnam. Nous prions pour que nos proches connaissent santé, bonheur et réussite dans le travail et les études… Pour cette année, notre plus grand souhait, c’est bien évidemment que la pandémie s’achève enfin…»
Pour Vu Hoàng Anh, qui une Viêt kiêu résidant depuis 23 ans au Canada, la nuit du réveillon est le moment le plus important. Toute sa famille doit se retrouver et célébrer ensemble le passage au Nouvel an.
«Je suis triste de ne pas avoir pu retourner au pays natal pour fêter le Têt avec mes proches. Pour cette nouvelle année, je souhaite que l’épidémie soit repoussée et que mes proches restent en bonne santé. J’aimerais aussi réaliser mon rêve qui est de parcourir le Vietnam du Nord au Sud», nous dit-elle.
Bien qu’éloignés du pays natal, certains étudiants vietnamiens ont décidé de fêter le Nouvel an traditionnel à leur manière. Ils se sont réunis pour préparer et célébrer ensemble le Têt. Chacun a sa propre mission: faire les courses, décorer la maison, préparer les plats traditionnels…
Ngoc Bich, étudiante aux Pays-Bas. Photo: Anh Huyên/VOV5 |
«Normalement, je ne suis pas trop sensible, mais franchement, c’est triste de devoir célébrer le Têt loin de sa famille et de ses proches... Mais bon, ça va aller… Il faut savoir chasser la nostalgie et se concentrer sur les études, sur l’avenir…», nous confie Ngoc Bich, étudiante aux Pays-Bas.
Malgré la distance et les conditions difficiles, les belles valeurs du Têt sont toujours conservées, valorisées et parfois même sublimées par la diaspora vietnamienne à l’étranger.