Photo: VOV

Sitôt créé, le club culturel de Hin s’est mis à ressusciter 7 danses anciennes typiques des fêtes printanières des Thai de Son La. L’initiative revient à Lo Thi Tâm, qui est l’une des membres les plus actives.

«Je me souviens très bien de nos grand-mères et nos mères dansant autour d’une jarre d’alcool, d’un bananier ou d’une perche rituelle sur laquelle étaient accrochées des effigies d’animaux. C’est très important de redonner vie à ces danses, mais surtout de les apprendre aux jeunes qui les perpétueront», nous confie-t-elle.

Si le club culturel de Hin est si nombreux, c’est parce qu’on en est membre de pères en fils, de mères en filles. Deux des enfants des membres seniors étudient d’ailleurs le chant à l’école des arts de Son La. Tout en restant ouverts à la musique et à la culture contemporaines, ils se sont donné pour mission de préserver le patrimoine ancestral, indique Lo Thi Ban, une membre chevronnée.

«Les chansons Thai sont nombreuses et nécessitent des accompagnements appropriés. Moi, j’apprends à tous ceux qui le souhaitent à jouer de la flûte et du khên, qui sont les deux instruments que je maîtrise le mieux», nous dit-elle.

En plus du chant et de la danse, le club culturel de Hin a également ouvert une classe de langue Thai à l’intention de 35 élèves, fait savoir Lo Xuân Huong, présidente du club.

«Notre objectif est que tous les Thai du village sachent lire et écrire couramment dans leur langue d’origine. En ce qui concerne la musique, nous allons inviter des musiciens chevronnés à transmettre leur savoir aux jeunes», nous annonce-t-elle. «Nous espérons recevoir un soutien financier des autorités pour pouvoir acheter un amplificateur, des enceintes et des documents»

Certes, il reste beaucoup à faire pour préserver et valoriser le patrimoine culturel des Thai. Mais à partir du moment où tous les villageois sont déterminés, rien n’est impossible.