Le président Hô Chi Minh reçoit une délégation du Mouvement pour la paix de France en visite au Vietnam, le 15 mars 1955. Photo d'archives: TTXVN

La chanson The ballad of Ho Chi Minh, composée en 1954 par Ewan MacColl, un Britannique, est rapidement devenue populaire dans les pays épris de paix. Cette chanson, dont les paroles sont faciles à comprendre et à mémoriser, nous raconte la vie de Hô Chi Minh depuis son départ à l’étranger pour le salut national. Elle a été demandée à plusieurs reprises lors d’un concert anti-guerre tenu à La Havane, la capitale cubaine, en 1967, et traduite dans plusieurs langues... 

Si les gens épris de paix dans le monde entier respectent à ce point Hô Chi Minh, c’est parce qu’il a toujours œuvré pour la paix, l'amitié, la coopération et le développement.

Pour Hô Chi Minh, la paix était une priorité absolue, et la guerre une dernière extrémité. Témoin son séjour en France, en 1946, le séjour de la dernière chance, au cours duquel il aura tout fait pour appeler au dialogue, en multipliant les rencontres avec les ministres, les militaires, les journalistes… Chacun se souvient du geste qu’il a eu, en Normandie, sur les plages du débarquement, lorsqu’il a couvert la bouche d’un canon de sa main pour dire halte à la guerre… Cette guerre, il aura tout fait pour l’éviter… «Mes compatriotes et moi, nous souhaitons sincèrement la paix. Nous ne voulons pas la guerre. Je sais que les Français, aussi ne veulent pas la guerre. Cette guerre, nous voulons l’éviter à tout prix…», a-t-il ainsi déclaré à Bernard Dranber, un reporter du Journal Paris-Saigon, le 13 décembre 1946…

Pour le professeur Hoàng Chi Bao, qui a consacré toute sa vie à étudier sa pensée, Hô Chi Minh était étranger à la haine comme la haine lui était étrangère…   

«Pour Hô Chi Minh, il fallait se battre contre l’armée française, qui occupait le Vietnam, c’est vrai, mais en dehors de ça, il respectait beaucoup le peuple français, la civilisation française… Il avait d’ailleurs pas mal d’amis français», note-t-il. 

S’il a lutté pour l’indépendance et la liberté de notre pays, Hô Chi Minh s’est également employé à tisser des liens d’amitié et de solidarité entre les peuples. «Le Vietnam adopte une attitude fraternelle envers les pays asiatiques et une attitude amicale envers les cinq grandes puissances du monde, et entretient aussi un bon voisinage avec les pays avec lesquels il partage des frontières», a-t-il ainsi répondu à un journaliste indien en mai 1947.

Partout où il est allé, il a laissé une bonne impression. Chintamani Mahapatra, recteur de l'Université indienne Jawanari Neru, s’en souvient… 

«Lorsque le président Hô Chi Minh s'est rendu en Inde, il a visité de nombreux endroits : des usines aux parcs industriels, en passant par les fermes. Partout où il allait, il recevait un accueil des plus chaleureux. Il avait un charisme indéniable !», nous raconte-t-il.  

Dans les plus de 50 pays qu'il a visités, Hô Chi Minh a toujours essayé d’approfondir les liens d'amitié entre les peuples. Son image est omniprésente: des dizaines de monuments ont été construits en son honneur, des dizaines de routes, d'avenues et de nombreuses écoles portent son nom à travers le monde.

Hô Chi Minh reste dans le cœur des peuples comme un symbole de paix et d’amitié.