Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Photo: Kenzo Tribouillard/AFP

Selon cette étude publiée ce mardi dans le cadre de la COP-28, les émissions mondiales de CO2 d'origine fossile connaissent une augmentation de 1,1% par rapport à 2022 et de 1,4% par rapport à leur niveau de 2019. (Les années 2020 et 2021 avaient enregistré une légère baisse conjoncturelle directement liée à la pandémie de Covid-19). Ajoutées au changement d’usage des sols, ces émissions devraient même atteindre un nouveau sommet cette année, totalisant 40,9 milliards de tonnes.

Malgré la tendance à la hausse des émissions mondiales, la situation varie considérablement d'un pays à l'autre. Les émissions de l'Inde et de la Chine ont respectivement augmenté de 8,2% et de 4%. En revanche, les États-Unis et l'UE ont enregistré des baisses de 3% et de 7,4% dans leurs émissions respectives. Une tendance à la baisse des émissions a également été observée dans 26 des 27 pays européens, représentant 28% des émissions mondiales. Selon Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, l'Union européenne a atteint un pic d'émissions de carbone. 

"Le pic semble être imminent en Europe, et les émissions sont désormais en diminution. Nous sommes bien partis pour dépasser nos objectifs pour 2030. Nous venons également d'adopter une loi visant à réduire de manière significative les émissions de méthane", a-t-elle déclaré.

Les émissions des secteurs du transport aérien et maritime ont été abordées pour la première fois dans cette étude, avec une estimation de leur augmentation de 11,9% cette année. Au vu du niveau actuel des émissions de CO2, il est difficile pour le monde d'atteindre l'objectif consistant à limiter le réchauffement à 1,5 °C d'ici la fin de ce siècle.