(VOV)-“La mer Orientale : nouvel espace de crise ?”: tel est le thème d’un colloque international qui s’est tenu récemment, à Paris, en France. Cet événement organisé par l’Institut de relations internationales et stratégiques et par la fondation Gabriel Péri, a permis d’aborder trois grands volets: “le droit international”, “les enjeux politiques, stratégiques et économiques en mer Orientale” et “impasses millitaires ou solutions politiques ?”. Les participants se sont montrés unanimes à fustiger les prétentions territoriales de la Chine, et en particulier cette fameuse ligne dite de la “langue de boeuf”, qui n’est conforme, selon eux, ni à la réalité, ni au droit international.
“Alors, si on regarde les deux protagonistes qui sont plus impliqués dans cette affaire, c’est à dire la Chine et le Vietnam, il faut voir quelles sont les sources directes. Indique le professeur Monique Chemillier-Gendreau, de l’Université Paris 7. Là-dessus, je vois toute sorte d’auteurs qui font allusion à ce que dit un tel parce qu’il a vu un tel qui lui a dit lui-même, parce qu’il a vu un tel.... C’est pas comme ça que ça marche le droit. Chaque fait avancé doit pouvoir être prouvé, c’est ça la démarche juridique. Si on dit que la France, avait un garnison stationnée aux Paracels à une certaine date, alors qu’il n’y avait aucune présence chinoise, c’est crédible si on dispose d’un rapport établi par les officiers français dans ce sens, et qu’on peut d’ailleurs retrouver aux archives de la Défense. Pour les militaires, c’est une preuve, parce que lorsque des militaires font un rapport à leurs supérieurs, ils écrivent la réalité, ils cherchent pas la propagande. C’est un rapport interne. Alors, pour ce qui du Vietnam, si on va chercher sur ces bases là, on voit bien quand s’est développé l’intérêt des empereurs d’Annam pour les Paracels et les Spratleys puisqu’on trouve dans les archives disponibles la création de la fameuse compagnie de navigation des empereurs plus un certain nombre de mesures administratives.”
Les experts ont confirmé que les concepts d“eaux contiguës” ou d’”eaux historiques”, qui sont mis en avant par la Chine, ne relèvent en rien du droit international. Selon eux, il faudrait que plusieurs grandes puissances comme les Etats-Unis ou la France montent au créneau pour atténuer la tension en mer Orientale.
Thuy Van, Dao Dung, VOV en France