Colombie : l’appel des élus français à Macron pour condamner la répression policière
(VOVWORLD) - Au treizième jour de manifestations en Colombie contre le président Ivan Duque, initiées le 28 avril pour protester contre un projet de réforme fiscale, depuis retiré, mais qui se poursuivent pour réclamer une amélioration des politiques de santé, d’éducation, de réduction de la pauvreté et l’arrêt des violences policières dénoncées par l’ONU, l’Union européenne et les États-Unis, la communauté internationale se mobilise.
Au dixième jour de la contestation, le bilan de la répression est incertain, mais il serait d’au moins 26 morts et plus de 800 blessés selon les derniers chiffres officiels. (AFP/Juan Barreto) |
Une centaine d’élus français, parmi lesquels des députés européens, des parlementaires ou des adjoints au maire ainsi que des élus municipaux ou régionaux, s’apprêtent à envoyer au président français, Emmanuel Macron, et au ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, un courrier publié ce lundi. Ils dénoncent la répression de la contestation sociale, estiment en outre que la France « se doit d’interpeller le président colombien, Iván Duque, afin qu’il garantisse l’application des accords de paix, ainsi que l’utilisation des fonds français dédiés, notamment dans le cadre de l’aide publique au développement ». Ils rappellent que « la France et l’Union européenne ont soutenu politiquement et financièrement les accords de paix en Colombie signés en 2016 entre le gouvernement de Juan Manuel Santos et la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), démobilisées depuis.
Dans la missive envoyée au président français, ils confient surtout leur préoccupation. « La réponse de l’État colombien face aux manifestations relève d’un usage excessif et disproportionné de la force, et s’accompagne d’atteintes graves aux droits humains.