(VOVWORLD) - Les efforts visant à instaurer un cessez-le-feu dans la bande de Gaza semblent une nouvelle fois s’enliser, après le rejet par les États-Unis de la dernière réponse formulée par le Hamas à la proposition présentée par Washington.
Maisons détruites à la suite d’un raid aérien israélien sur la bande de Gaza, le 31 mai 2025.
Crédit: aljazeera.com
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Selon plusieurs médias régionaux, le 31 mai, le mouvement islamiste Hamas aurait accepté sous conditions un plan de cessez-le-feu élaboré par Steve Witkoff, l’émissaire américain pour le Moyen-Orient. Toutefois, le groupe palestinien réaffirme ses exigences principales: un arrêt complet des hostilités et un retrait total des forces israéliennes de Gaza, des conditions que Tel-Aviv a toujours refusé de considérer.
Dans un communiqué publié le même jour, le Hamas a déclaré que cette réponse visait à parvenir à un cessez-le-feu permanent, au retrait des troupes israéliennes et à l’acheminement ininterrompu de l’aide humanitaire vers la population de Gaza.
Mais l’émissaire américain Steve Witkoff a immédiatement rejeté la réponse du Hamas, la qualifiant d’«absolument inacceptable». Selon lui, cette position entrave les chances de parvenir à une trêve, et il a exhorté le mouvement à accepter sans délai les dernières propositions formulées par les États-Unis.
D’après le journal The National des Émirats arabes unis, le Hamas chercherait à obtenir des garanties formelles selon lesquelles les négociations avec Israël, pendant une trêve de 60 jours, déboucheraient sur un retrait total des troupes israéliennes et une fin durable du conflit. Une hypothèse que rejette catégoriquement Israël, qui continue de poser comme condition préalable la libération de tous les otages encore détenus et la destruction complète des capacités militaires et administratives du Hamas, ce qui rend hautement improbable une acceptation israélienne d’un retrait.
Par ailleurs, le Hamas s’oppose à une libération simultanée des dix otages encore vivants durant la trêve. Selon une source proche du dossier, le groupe propose de libérer les otages un par un, ou par petits groupes de deux, afin de s’assurer qu’Israël respecte l’accord. À ce jour, le Hamas détiendrait environ 58 otages, dont une vingtaine seraient encore en vie.
De son côté, le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a réaffirmé qu’aucun accord d’échange d’otages ne serait possible sans l’acceptation par Hamas des termes du «plan Witkoff», sous peine d’«être anéanti».