Des Zimbabwéens ramassent les grains qui tombent des camions sur la route. Photo: AFP

Le rapport d'Oxfam révèle également qu'aux conditions actuelles, les pays à revenu faible et intermédiaire inférieur font face à près d'un demi-milliard de dollars par jour en intérêts et en remboursement de dettes jusqu'en 2029. L'agence de notation Fitch a indiqué qu'en mars, il y avait eu 14 événements de défaut distincts depuis 2020 sur neuf souverains différents.

Face à cette situation, Amitabh Behar, directeur général par intérim d'Oxfam, a appelé le FMI et la Banque mondiale à utiliser la crise comme une opportunité pour créer un système plus équitable, plutôt que de se concentrer uniquement sur la restructuration de la dette et la réduction des dépenses. Il a critiqué ces deux institutions financières internationales pour avoir délibérément ignoré les appels en faveur d'une augmentation de la taxation sur les grandes entreprises ainsi que sur les riches du monde.

Lors de la 78e réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies (UNGA-78) qui s'est tenue à la fin du mois dernier à New York, aux États-Unis, les dirigeants de nombreux pays ont également critiqué le FMI et la Banque mondiale pour leurs méthodes de gestion, accusées d'avoir poussé certains pays dans des situations d'endettement insupportables. Parmi les critiques figure le président argentin Alberto Fernández. 

«Le système financier international actuel ne montre aucune intention de s'adapter à un monde désireux de retrouver l'équité perdue. Il cherche simplement à imposer les mêmes politiques, aggravant ainsi la pauvreté et l'injustice dans le monde. La structure financière mondiale actuelle concentre toutes les richesses entre les mains d'une minorité… »