Le président américain Donald Trump signe son décret sur les droits de douane à la Maison-Blanche, le 31 juillet. Photo: Reuters

La Syrie écope du taux maximal (41 %), suivie du Laos et du Myanmar (40 %). À l’inverse, le Royaume-Uni et le Brésil bénéficient du taux minimal de 10 %. Le Canada voit sa taxation passer de 25 % à 35 %, tandis que la Thaïlande, la Malaisie et le Cambodge sont soumises à un taux de 19 %, bien inférieur aux 49 % initialement annoncés pour ce dernier.

Les pays non cités en annexe du décret présidentiel et n’ayant pas encore conclu d’accord commercial avec les États-Unis se voient appliquer un taux de 10 %. Quant aux marchandises en transit, utilisées pour contourner les droits, elles sont désormais frappées d’une taxe de 40 %. La plupart de ces mesures entreront en vigueur le 7 août, à l’exception du Canada et de l’Inde, concernés dès le 1er août.

Selon Barbara Matthews, de BCMstrategy, cette approche flexible reflète une logique de négociation multidimensionnelle, où Washington reconnaît qu’il est impossible de bouleverser l’ordre commercial mondial d’un seul coup. "La nouvelle donne, ce sont des négociations en continu, avec des enjeux distincts pour chaque pays. On ne peut pas bouleverser l’équilibre économique mondial du jour au lendemain", explique-t-elle.

Dans le même temps, Donald Trump a accordé un délai supplémentaire de 90 jours au Mexique, principal partenaire commercial des États-Unis, avec 840 milliards de dollars d’échanges annuels, dont 170 milliards de déficit côté américain.