(VOVWORLD) - Emmanuel Macron a annoncé jeudi sur les réseaux sociaux que la France reconnaîtrait officiellement l’État de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale de l’ONU, en septembre.
Le président Emmanuel Macron. Photo: REUTERS/Abdul Saboor |
Cette décision s’inscrit dans l’engagement historique de Paris pour une paix durable au Moyen-Orient, selon le président français. Dans une lettre adressée au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, Emmanuel Macron confirme que la France deviendrait ainsi la première grande puissance occidentale à franchir ce pas.
Le dirigeant français appelle la communauté internationale à construire l’État de Palestine et à garantir son existence, afin de contribuer à la sécurité régionale. Il rappelle que la priorité reste de mettre fin à la guerre à Gaza.
De nombreux pays à travers le monde ont salué, jeudi, la déclaration du président français Emmanuel Macron.
Les autorités palestiniennes ont estimé que cette déclaration reflétait l’engagement de Paris en faveur du droit international, ainsi que son appui au droit à l’autodétermination et à la création d’un État indépendant pour le peuple palestinien. Le Hamas a, de son côté, réagi via un communiqué. «Nous considérons cela comme une étape positive dans la bonne direction pour rendre justice à notre peuple palestinien opprimé et soutenir son droit légitime à l’autodétermination», a écrit le Hamas, appelant «tous les pays du monde, surtout les nations européennes et celles qui n’ont pas encore reconnu l’État de Palestine – à suivre l’exemple de la France».
L'Arabie saoudite a salué, vendredi, cette décision historique qui réaffirme le consensus de la communauté internationale sur le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à l'établissement d'un État indépendant sur les frontières de 1967, appelant les autres pays à prendre des mesures positives similaires.
De son côté, le ministère jordanien des Affaires étrangères a salué, par la voix de son porte-parole Soufiane Al-Qudah, une démarche positive et importante pour concrétiser la solution à deux États et mettre fin à l’occupation.
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a salué, jeudi, la décision de la France de se joindre à l’Espagne et à d’autres pays européens pour reconnaître un État de Palestine, affirmant que cette démarche aidera à «protéger» une solution à deux États au conflit israélo-palestinien.
Pendant ce temps, Israël et les États-Unis ont «fermement» rejeté le projet du président français Emmanuel Macron de reconnaître un État palestinien, parlant d’une décision «imprudente» qui fait reculer la paix.
L’État palestinien est actuellement reconnu par au moins 142 des 193 pays membres de l’ONU.