(VOVWORLD) - La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a effectué le 3 octobre une visite en Arménie, au cours de laquelle elle a rencontré son homologue Ararat Mirzoyan. Les deux ministres ont discuté de la situation tendue dans la région du Haut-Karabakh. L'Azerbaïdjan a repris le contrôle de cette zone disputée avec les séparatistes pro-arméniens depuis le 19 septembre.
La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna. Photo: France 24 |
Lors d'une conférence de presse conjointe, Catherine Colonna a exprimé son inquiétude face aux nouveaux développements dans la région et a réaffirmé le soutien et la solidarité de la France envers l'Arménie. Elle a souligné que la France était particulièrement attachée à l'intégrité territoriale de l'Arménie et envisageait des moyens concrets pour renforcer la coopération bilatérale, notamment dans les domaines de la sécurité et de la défense.
Catherine Colonna a annoncé que le gouvernement français avait accepté de signer des contrats futurs avec l'Arménie, permettant le transfert d'équipements militaires vers le pays afin de renforcer sa capacité de défense. Elle a également souligné que cette décision n'aggraverait pas les tensions dans la région du Haut-Karabakh.
La chef de la diplomatie française a également indiqué avoir demandé au commissaire européen chargé de la sécurité et des affaires étrangères, Josep Borrell, de renforcer la présence et les capacités de l’Union européenne (UE) dans la région du Haut-Karabakh. De plus, elle a plaidé en faveur de permettre à l’Arménie de recevoir un soutien financier dans le cadre du Fonds européen pour la paix.
Juste avant la visite de Catherine Colonna en Arménie, le ministère français des Affaires étrangères a publié un communiqué annonçant une aide humanitaire supplémentaire de 7 millions d’euros à l’Arménie. Ceci porte le montant total des financements accordés à ce pays depuis le début de l’année à 12,5 millions d’euros.
Par ailleurs, le 3 octobre, les services de sécurité de l’État azerbaïdjanais ont arrêté d’anciens dirigeants séparatistes du Haut-Karabakh pour des actes qualifiés par l’Azerbaïdjan de “crimes” et les ont transférés à Bakou, la capitale de l’Azerbaïdjan.