Kofi Annan avait été nommé le 23 février dernier, mais son plan de paix en six points n'a jamais pu être appliqué. Photo : FABRICE COFFRINI/AFP

La Syrie et les grandes puissances dans le monde ont exprimé jeudi leurs regrets et leur incompréhension concernant la décision de Kofi Annan de quitter son poste d'émissaire spécial des Nations Unies de la Ligue arabe pour la Syrie. Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hong Lei a indiqué que la Chine comprend les difficultés que M. Annan a rencontré dans son travail de négociation et respecte sa décision. Par ailleurs, la Chine saluait le rôle actif et constructif joué par M. Annan pour faire avancer le processus politique en Syrie. Le président russe Vladimir Poutine a qualifié hier la démission de Kofi Annan en tant que médiateur pour la paix en Syrie de très regrettable, estimant qu'elle ne devrait pas décourager les efforts de trouver une solution diplomatique au conflit dans ce pays. La Maison Blanche a, pour sa part, estimé que le départ de Kofi Annan illustrait le refus du président syrien Bachar el-Assad de respecter un plan de paix soutenu par les Nations Unies ainsi que l'incapacité de la Russie et de la Chine à demander des comptes à Bachar el-Assad devant le Conseil de sécurité des Nations Unies. Le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton affirme, quant à elle, que l’Union européenne continuera à promouvoir le processus de transition du pouvoir en Syrie et à soutenir les efforts des Nations Unis et de la Ligue Arabe. Le président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Nassir Abdulaziz Al-Nasser, a de nouveau appelé la communauté internationale à faire preuve d'unité pour mettre fin à la violence en Syrie en trouvant une solution pacifique à la crise.