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(VOVworld) - Le chef de l'État turc, Recep Tayyip Erdogan, lance une nouvelle offensive contre Fethullah Gülen, qu'il accuse d'être le cerveau du putsch raté du 15 juillet dernier. Un tribunal d'Istanbul a en effet émis, jeudi 4 août, un mandat d'arrêt à l'encontre du prédicateur exilé aux États-Unis. Le texte accuse l'ex-imam de 75 ans d'avoir ordonné la tentative de coup d'État qui a fait vaciller le pouvoir pendant quelques heures, et provoqué la mort de 272 personnes.

Ancien allié du président turc devenu depuis son ennemi numéro un, Fethullah Gülen nie pourtant toute implication dans cette affaire, ayant même dénoncé cette tentative de renversement du pouvoir. Cette démarche de la justice turque ouvre la voie à une demande formelle de son extradition auprès de Washington. Les plus hauts responsables du pays ont déjà réclamé de nombreuses fois aux États-Unis l'extradition du prédicateur. Washington a de son côté demandé à Ankara des preuves de son implication dans le coup avorté, et répété que cette procédure juridique prendrait du temps.