L'économie de Gaza mettra plus de trois siècles à se redresser selon la CNUCED

(VOVWORLD) - La Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a publié, le 22 octobre, un rapport alarmant indiquant que le conflit en cours dans la bande de Gaza a dévasté l’économie locale, au point qu’il faudra environ 350 ans pour qu’elle retrouve son niveau d’avant-guerre.
L'économie de Gaza mettra plus de trois siècles à se redresser selon la CNUCED - ảnh 1Un ouvrier travaille dans une serre de la ferme Sharsheret, située près de Gaza, dans le sud d'Israël. Photo: El País

Le conflit, qui a éclaté en octobre dernier entre Israël et le mouvement Hamas, a détruit non seulement l’économie, mais aussi les infrastructures vitales. Le secteur de la construction à Gaza a enregistré une chute dramatique de 96%, l’agriculture de 93%, la production industrielle de 92%, et les services de 76%. Le taux de chômage a explosé, atteignant 81,7% au premier trimestre de cette année. Ce chiffre continue de grimper, illustrant la profondeur de la crise. Selon la CNUCED, la reconstruction de Gaza nécessiterait un financement colossal de 18 milliards de dollars, soit l’équivalent du produit intérieur brut (PIB) annuel de l’ensemble des territoires palestiniens.

La situation a également fait régresser les indicateurs de développement humain à des niveaux jamais vus.

«L’indice de développement humain (IDH) de Gaza a reculé de 69 ans, et celui de l’État palestinien de 24 ans. Tous les acquis du développement des 24 dernières années ont disparu. La reconstruction ne se limite pas à la réhabilitation des infrastructures; il est crucial de viser un développement global pour restaurer ce qui a été perdu dans ce conflit brutal», a mis en lumière Abdallah Al Dardari, directeur du Bureau régional du PNUD pour les États arabes, l'ampleur de la crise.

Les effets du conflit s’étendent au-delà de Gaza. Le Liban subit également des répercussions économiques, avec une baisse de 7,2% de son PIB au cours des trois derniers mois. Selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ce chiffre pourrait s’élever à 9% d’ici la fin de l’année, accentuant les inquiétudes sur la stabilité économique de la région.

Commentaires

Autres