Le projet d'accord, rendu public le 8 décembre et mis à jour le 10 décembre, ne reflète toujours pas d'accord unanime sur la formulation à utiliser pour décrire les combustibles fossiles dans le texte final. Plusieurs options restent ouvertes dans le projet d'accord, telles que "Une élimination progressive des combustibles fossiles conformément aux meilleures données scientifiques disponibles", "l'élimination des combustibles fossiles brûlés sans captage du CO2", ainsi qu'un libellé ne faisant aucune référence directe aux combustibles fossiles.

Actuellement, une coalition de plus de 80 pays, dirigée par les États-Unis et l'Union européenne (UE), plaide en faveur de l'élimination des combustibles fossiles. En revanche, le groupe des pays exportateurs de pétrole et ses alliés au sein de l'OPEP+ s'opposent fermement à cette proposition.

Selon les observateurs, il est probable que la COP28 devra opter pour une solution de compromis: "l'élimination des combustibles fossiles brûlés sans captage du CO2". Cependant, cette option est considérée comme peu significative par le scientifique climatique Friederike Otto.

"Selon le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), nous ne pouvons pas maintenir le réchauffement de la Terre en dessous de 1,5 degré, voire 2 degrés, sans éliminer massivement les combustibles fossiles. La technologie de capture et de stockage du carbone ne s'applique qu'à une proportion très faible.", a-t-il souligné.

Outre la question des combustibles fossiles, le 10 décembre, la COP28 a également rendu public un projet d'accord sur l'adaptation urgente au changement climatique, mettant l'accent sur la pression exercée sur les pays développés pour qu'ils contribuent au moins à hauteur de 300 millions de dollars par an au "Fonds d'adaptation" de l’Organisation des Nations unies.