(VOVworld) - Le régime syrien était responsable de l’attaque chimique meurtrière du 21 août, a déclaré mardi la Maison Blanche. Son porte-parole, Jay Carney a par ailleurs promis la publication d’ici la fin de cette semaine d’un document du renseignement prouvant que des armes chimiques avaient bien été utilisées par le gouvernement de Bachar al-Assad.
Sans s’engager sur la forme de la réaction des Etats-Unis et de pays alliés, M. Carney a cependant insisté sur le fait que les possibilités examinées par Washington « ne sont pas destinées à renverser le régime » de Bachar al-Assad.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a quant à lui promis une riposte « violente » si Damas attaquait le territoire israélien. En Israël, la population se hâtait de s'équiper en masques à gaz depuis le début de la semaine.
Entre-temps, l'opposition syrienne affirme avoir discuté avec des pays alliés de positions militaires du régime de Bachar Al-Assad à frapper en cas d'intervention, notamment des aéroports, des bases militaires et des dépôts d'armes. En réponse à ces déclarations, le ministre des Affaires étrangères syrien, Walid Mouallem, a prévenu que son pays était prêt à se défendre en cas d'intervention militaire internationale. Sans donner de détails, le ministre a promis que les moyens de défense syriens allaient "surprendre" le monde.
La Russie et l’Iran ont fermement critiqué l’intention des Occidentaux, en mettant en garde contre des conséquences imprévisibles de toute acte militaire à l’encontre de la Syrie. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que pour justifier une intervention militaire dans ce pays du Moyen-Orient, des preuves avaient été montées de toutes pièces concernant l’utilisation de l’arme chimique. Une telle intervention, non autorisée par le Conseil de Sécurité de l’ONU, provoquera de nouvelles souffrances à la Syrie et des conséquences catastrophiques pour toute la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, a-t-il souligné. La Russie a appelé les Etats-Unis et la communauté internationale à faire preuve de prudence, à respecter le droit international, en particulier les principes fondamentaux de la Charte de l’ONU.