Cette révision drastique intervient dans un contexte de baisse marquée des contributions des principaux donateurs, alors même que les besoins humanitaires mondiaux atteignent un niveau sans précédent.

Selon l’ONU, cette enveloppe réduite l’obligera à écarter des dizaines de millions de personnes ayant pourtant un besoin urgent d’assistance, afin de concentrer les ressources disponibles sur les situations les plus critiques. La diminution des financements demeure alors que les agences humanitaires font face à des défis toujours plus nombreux, notamment les risques sécuritaires dans les zones de conflit, les contraintes d’accès aux populations vulnérables.

En 2024, l’ONU avait lancé un appel de 47 milliards de dollars pour 2025. Mais la réduction de l’aide internationale, en particulier celle des États-Unis et de plusieurs autres donateurs occidentaux, a contraint l’organisation à revoir ses ambitions à la baisse. Fin novembre, seuls 12 milliards de dollars avaient été réunis, soit le niveau le plus faible depuis dix ans, couvrant un peu plus de 25% des besoins estimés.

Pour 2026, l’ONU identifie 87 millions de personnes comme populations prioritaires parmi les 250 millions nécessitant une assistance d’urgence dans le monde. L'organisation estime toutefois qu’elle pourrait venir en aide à 135 millions de personnes si les ressources totales atteignaient 33 milliards de dollars.