L’opposition tunisienne exige la démission du gouvernement

L’opposition tunisienne a mobilisé des milliers de ses partisans à Tunis hier pour lancer sa «semaine du départ» qui doit forcer le gouvernement dirigé par les islamistes à démissionner après un mois d’une impasse politique déclenchée par l’assassinat d’un opposant. Un des organisateurs, le député Samir Bettaïeb, a revendiqué 60.000 manifestants tandis qu’un responsable policier interrogé a estimé la foule à plus de 10.000 personnes devant le siège de l’Assemblée nationale Constituante, centre de la contestation depuis la mort par balles de Mohamed Brahmi. Le Front de salut national a prévu de multiplier les rassemblements pacifiques à travers la Tunisie tout au long de la semaine pour forcer le gouvernement à la démission. «Il faut faire chuter ce gouvernement de la honte», a déclaré devant la foule le député Mongi Rahoui, en dénonçant «les assassinats politiques, le terrorisme, le harcèlement des militants politiques et l’appauvrissement du peuple» ayant cours sous son autorité. «Nous leur disons : nous allons venir à la Kasbah (siège du gouvernement, ndlr) et ils partiront», a lancé l’élu Samir Bettaïeb. Les opposants n’ont pour le moment pas annoncé de calendrier pour leurs actions à venir. Cette campagne annoncée intervient après que la médiation entamée début août par le puissant syndicat UGTT n’a pas permis une fois de plus vendredi de rapprocher les positions d’Ennahda et celles du Front de salut national./.

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