(VOVWORLD) - Les États membres de l'UE et le Parlement européen ont trouvé mercredi un compromis historique sur la réforme de la politique de migration et d'asile, visant à prévenir et à réduire l'immigration illégale.
Des migrants sont secourus par les garde-côtes tunisiens dans la zone offshore entre la Tunisie et l'Italie. Photo: AFP/TTXVN |
L'accord préliminaire, baptisé «Traité sur la migration et l'asile», prévoit une série de mesures pour renforcer le contrôle des frontières extérieures de l'UE, notamment la création de centres de détention aux frontières. Ces centres seront dédiés à l'identification, l'enregistrement et la soumission à des procédures accélérées de demande d'asile ou de retour pour les migrants illégaux. De plus, il prévoit l'expulsion rapide des demandeurs d'asile déboutés.
Le bloc instaure également un mécanisme de solidarité obligatoire entre les États membres, prévoyant la répartition des demandeurs d'asile éligibles dans toute l'UE. Les États membres refusant de participer à ce mécanisme devront verser des contributions financières et matérielles aux pays d'accueil.
La présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a salué cet accord comme un événement historique pour l'Europe.
"Je parle d'un point de vue personnel, car je viens d'une petite île de la Méditerranée (Malte), donc je sais ce que cela signifie pour l'Europe d'avoir enfin un traité sur la migration et les réfugiés. C'est peut-être l'accord législatif le plus important du Parlement européen ce mandat. La migration et les réfugiés étaient la préoccupation numéro un des citoyens européens en 2019 et restent la première préoccupation pour beaucoup", a-t-elle déclaré.
Le traité sur la migration et l'asile devrait être officiellement ratifié par le Conseil européen et le Parlement européen, ce qui est attendu au début de l'année prochaine.
Selon les données de l'Agence européenne des gardes-frontières - Frontex, entre le début de l'année et novembre, l'UE a enregistré plus de 355.000 cas de franchissement illégal des frontières vers le bloc, soit une augmentation de 17%. Selon l'Agence européenne pour les réfugiés, le nombre de personnes demandant l'asile cette année dans le bloc pourrait atteindre 1 million, le nombre le plus élevé depuis 2016.