(VOVWORLD) - Le 14 octobre, une unité d'élite de l'armée malgache a annoncé avoir pris le contrôle du pays, peu après le vote de destitution du président Andry Rajoelina par l'Assemblée nationale.
Le président malgache Andry Rajoelina. Photo: TTXVN |
Le colonel Michael Randrianirina, chef de l'Unité administrative et technique (CAPSAT), a lu une déclaration depuis le palais présidentiel, annonçant la suspension de la Constitution et la formation d'un comité exécutif intérimaire composé de représentants de l'armée, de la gendarmerie et de la police nationale.
La Cour constitutionnelle de Madagascar a confirmé l'autorité de Randrianirina, déclarant la vacance du poste présidentiel. La présidence, de son côté, a immédiatement condamné cette décision, affirmant que le président Rajoelina demeurait en fonction.
Cette crise trouve son origine dans les manifestations de jeunes protestant contre la pénurie d'électricité et d’eau, un mouvement rapidement transformé en vague de contestation contre le gouvernement. Malgré le décret présidentiel visant à dissoudre l'Assemblée nationale, les députés se sont réunis et ont voté la destitution par 130 voix pour, bien au-delà du seuil des deux tiers requis.
Depuis Washington, les États-Unis ont appelé toutes les parties à la retenue et à un règlement pacifique conforme à l’ordre constitutionnel. Ils ont également averti qu’ils pourraient suspendre leur aide en cas de coup d’État militaire. Lors du dernier exercice financier, Washington avait versé environ 32 millions de dollars d’aide à Madagascar, principalement dans les domaines de la santé et de l’aide humanitaire.