Pas d’accord sur la répartition des demandeurs d’asile entre les pays de l’UE

(VOVWORLD) - Les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne (UE) se sont réunis le 28 septembre à Bruxelles (Belgique) pour tenter de trouver une solution commune à la question de la migration irrégulière.
Pas d’accord sur la répartition des demandeurs d’asile entre les pays de l’UE - ảnh 1Des navires des garde-côtes italiens transportant des migrants secourus en mer se déplacent vers l'île de Lampedusa (Italie), le 18 septembre 2023. Photo : Reuters

Mais ils n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un mécanisme de répartition des demandeurs d’asile au sein des pays de l’UE, en raison des doutes exprimés par les gouvernements allemand et italien.

Le mécanisme de répartition, appelé «mécanisme de crise», vise à soulager les pays de l’UE situés sur les rives de la Méditerranée, qui font face à une forte pression migratoire, tout en empêchant les flux de migration clandestine qui ont repris depuis le début de l’année. Ce mécanisme avait été proposé il y a quelques mois par la Commission européenne, mais il avait été rejeté par le gouvernement allemand.

L’Espagne, qui assure la présidence tournante du Conseil européen, a présenté une version actualisée du mécanisme de crise, mais elle n’a pas obtenu le consensus de tous les États membres. Selon des sources à Bruxelles, le gouvernement allemand serait globalement favorable à la nouvelle proposition, mais il n’aurait pas encore pris de décision finale. De son côté, le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a déclaré qu’il avait besoin de temps pour évaluer la nouvelle proposition.

Ces derniers jours, ces deux gouvernements ont adopté des mesures plus strictes en matière d’immigration. L’Allemagne a annoncé le 28 septembre une augmentation des contrôles aux frontières avec la République tchèque et la Pologne. L’Italie a quant à elle publié en début de semaine un décret donnant plus de pouvoirs aux collectivités locales pour expulser les migrants illégaux. Les deux pays se sont également opposés sur le financement par l’Allemagne des organisations non gouvernementales qui portent secours aux migrants en mer Méditerranée.

Ces mesures font craindre que l’UE ne puisse parvenir à un accord commun sur la migration avant les élections au Parlement européen de juin prochain. Toutefois, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, s’est montrée optimiste et a affirmé que l’UE allait bientôt conclure un nouvel accord sur la migration.

 «Je me souviens qu’il y a près de quatre ans, lorsque nous avons commencé les discussions au Conseil européen, la situation était beaucoup plus tendue qu’aujourd’hui. Il y a maintenant une compréhension mutuelle entre les États membres et je suis sûre que nous aurons une décision officielle sur une proposition de gestion de crise dans les prochains jours», a-t-elle déclaré.

Outre le nouvel accord sur la migration, les pays de l’UE ont également discuté de la possibilité de signer un accord avec l’Égypte, similaire à celui conclu avec la Tunisie il y a quelques mois, pour empêcher l’afflux de migrants depuis des points de départ en Afrique.

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