Pour Macron, «la lutte contre le terrorisme islamiste» est la priorité de la diplomatie française
(VOVWORLD) - Le président français, Emmanuel Macron, a détaillé, mardi 29 août, sa politique en matière d’affaires étrangères devant près de cent vingt ambassadeurs, réunis à l’Elysée.
Emmanuel Macron devant les ambassadeurs, le 29 août à l’Elysée. Photo: POOL / REUTERS |
Selon le chef de l’Etat, pour qui la diplomatie française doit s’articuler autour de «trois axes forts» – la sécurité, l’indépendance et l’influence de la France –, «la lutte contre le terrorisme islamiste» doit être «la première» des priorités, afin d’«assurer la sécurité de nos concitoyens».
«Daech est notre ennemi. Le retour de la paix et la stabilisation de l’Irak puis de la Syrie sont à cet égard une priorité vitale pour la France», a fait valoir le président français.
M. Macron a annoncé qu’il souhaitait obtenir davantage de transparence sur toutes les formes de financement du terrorisme et a annoncé, dans ce but, l’organisation d’une conférence internationale à Paris début 2018.
Autre sujet évoqué par M. Macron: la lutte contre le réchauffement climatique. Le président de la République a annoncé que la France organisera le 12 décembre un sommet international «pour faire un point sur l’avancée de l’accord de Paris signé en décembre 2013 et pour mobiliser les financements indispensables».
Ce sommet se tiendra «avec la Banque mondiale et tous les partenaires qui souhaiteront y participer». M. Macron a également annoncé qu’il plaiderait devant l’Organisation des Nations unies, à la fin de septembre, pour l’adoption d’un «pacte mondial sur l’environnement».
Le président a également abordé la question de la relance de l’Union européenne, un axe central de sa politique. Emmanuel Macron a ainsi déclaré mardi vouloir une Europe « refondée », tirée par une « avant-garde » des pays qui voudront «aller plus loin» dans la convergence de leurs économies et de leurs politiques.
M. Macron a également proposé d’approfondir l’Europe de la défense et de construire «une véritable Europe du climat et de l’énergie».
Fustigeant le sentiment d’euroscepticisme qui domine au sein de l’UE, le président français a rappelé que le Brexit montre que, «quand l’Europe n’est qu’un marché, elle est rejetée». Et de souligner: «L’Europe a trop souffert d’être un syndic de gestion de crises.»