Selon le gouverneur de la Banque d’État Lê Minh Hung, l’évolution de la situation macroéconomique du premier semestre témoigne de la pertinence des politiques monétaires en vigueur. Le taux d’inflation moyen des six premiers mois de l’année était de 1,65%. Quant aux réserves en devises du pays, elles n’ont jamais été aussi élevées, ce qui pourrait entrainer les agences de notation internationales à donner une meilleure note de crédibilité à l’économie vietnamienne, a-t-il fait observer.

Photo: VGP/Quang Hiếu

Sur le plan commercial, d’ici à la fin de l’année, les exportations de certains des produits phares du Vietnam reprendront de plus belle, a prévu le ministre de l’Industrie et du Commerce Trân Tuân Anh :

« Tous les marchés avec lesquels nous avons signé un accord de libre-échange sont en bonne santé et nous avons de bonnes  raisons de croire que pour certains produits, nos objectifs d’exportation seront largement dépassés. Alors que d’autres pays font l’objet de conflits commerciaux, le Vietnam accueille un nouveau flux d’investissement. Les accords de libre-échange nouvellement signés jouent aussi en notre faveur. Il est temps pour nous de nous focaliser sur certains produits, certaines filières technologiques ».

Dans son discours de clôture, le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a estimé que les résultats positifs du premier semestre devraient faciliter l’atteinte des objectifs de l’année.

« Il est hors question de reculer devant les difficultés. En revanche, nous devons faire preuve de flexibilité et ne modifier aucun des objectifs qui ont été fixés pour 2019. Il faut suivre de près l’évolution de la guerre commerciale et technologique internationale et réagir de manière plus opportune. Nous devons renforcer les contrôles afin de supprimer la pratique illégale qui consiste à estampiller « made in Vietnam » des produits étrangers. Il est également essentiel d’anticiper les impacts des évolutions du marché financier et monétaire international sur le Vietnam, de façon à prémunir le pays des chocs extérieurs. Nous devons maintenir des contacts réguliers avec les États-Unis afin de prévenir les décisions qui seraient préjudiciables à notre économie. Aujourd’hui même, j’ai signé le plan de renforcement de la gestion étatique des fraudes commerciales, notamment celles relatives à l’origine des produits ».

Le Premier ministre a par ailleurs annoncé la création d’un groupe de travail spécial chargé de préparer les meilleures conditions possibles à l’accueil de nouveaux investissements étrangers directs.