Soutien au procès de Trân Tô Nga

(VOVWORLD) - Le 30 janvier, des centaines de personnes se sont rassemblées à Paris, en France, pour exprimer leur soutien aux victimes de l’agent orange/dioxine durant la guerre au Vietnam.
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Ce rassemblement fait suite à l’audience qui s’est déroulée le 25 janvier au tribunal d’Evry dans le procès intenté par l’ancienne journaliste et militante française d’origine vietnamienne Trân Tô Nga contre 17 firmes chimiques ayant produit ou commercialisé l’agent orange pendant la guerre au Vietnam.

Des représentants de plusieurs formations politiques telles que Europe écologie les Verts, le Parti communiste français, et France Insoumise étaient présents, à côté des maires de plusieurs villes.

“L’agent orange représente un drame épouvantable à la fois humain et environnemental. Il est tout naturel que je soutienne, avec mon association, le combat de notre amie”, indique un membre du Mouvement national de lutte pour l’environnement. 

“On attend la décision qui sera rendue le 10 mai. Soit le jugement fait droit aux demandes de Nga et nous sommes convaincus que les sociétés américaines interjetteront appel soit c’est l’inverse et dans ce cas, les avocats de Trân Tô Nga interjetteront appel. Il y aura donc un nouveau procès et la procédure  risque de s’éterniser”, dit Hô Thuy Tiên, coordinatrice du Comité de soutien de Trân Tô Nga, l’un des organisateurs du rassemblement.

Trân Tô Nga, 78 ans, a été exposée à l’agent orange en 1966 quand elle était correspondante de l’Agence d’information de la libération. À cause de cette substance toxique, elle a perdu son premier enfant, ses deux autres filles et leurs enfants souffrent eux aussi des malformations.

En 2014, l’ancienne journaliste a déposé une plainte en France contre lesdites firmes chimiques dont les multinationales Dow Chemical et Monsanto qui appartiennent au groupe allemand Bayer. Elle réclame les dédommagements pour ses enfants et ses petits enfants. Si la justice française se prononce en sa faveur, Trân Tô Nga sera la première victime vietnamienne à être dédommagée. À ce jour, seuls les vétérans de guerre américains et de certains autres pays participant à la guerre ont été dédommagés.

Lors de l’audience du 25 janvier, les avocats des firmes chimiques ont rejeté leur responsabilité judiciaire en déclarant que la dioxine avait été produite dans un but militaire. Le tribunal d’Evry rendra son jugement le 10 mai prochain.

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